LALe troisième jour de la Fashion Week de Milan, sur scène les collections 2022/2023 de certaines des Maisons les plus en vue : à commencer par le défilé de mode Gucciqui dévoile le co-lab avec Adidas sur les podiums et invite les future maman Rihanna. Défilé de hauts pour Missoni, d’Iris Law à Eva Herzigova; Sabrina Salerne, de Elisabetta Franchi. Et enfin, le bohème urbain de Étro et l’attitude sexy de Versace.
A travers le miroir Gucci
Une garde-robe unique. Comme celui de Rihanna, avec son baby bump bien en vue et compagnon ASAP Rocky sur le bras. Fabriqué à partir de pièces exclusives, le résultat du nouveau co-lab avec Adidas.
Alessandro Michèle vise à surprendre avec le défilé de mode Gucci exquis: toute la puissance de la mode, qui tel un miroir amplifie et reflète l’air du temps – et le catwalk du Gucci Hub est également parsemé de miroirs pour l’occasion. Le véhicule, des vêtements magiques avec lesquels transformer les looks et la garde-robe, dans une métamorphose exquise et continue. Des pièces vraiment uniques qui révolutionnent le look, comme les costumes de smoking aux couleurs vives, le manteau Penny Lane en jacquard, la robe de mariée ou de soirée qui devient aussi sportive qu’un costume grâce au légendaire Trifoil, mélangé avec double GG. Les bas en dentelle et la casquette de baseball au double logo, les accessoires (déjà) incontournables.
La femme émancipée de Versace
Donatella Versace pour le défilé Automne Hiver 2022/2023 met en scène une femme forte et sûre d’elle. Libre de vous découvrir en mini-robes et bustiers Barbie roses ou en tweed orné de cristaux ou de vous cacher dans des maxi pardessus et des pantalons surdimensionnés à plis masculins. Émancipé, sans scrupules comme une paire de collants ou de gants de bondage en cuir verni, le cœur de la collection. Interprètes de cette nouvelle sensualité qui dit et ne dit pas, Emily Ratajkowski, Bella Hadid, Precious Lee, Gigi Hadid. Et évidemment, Donatella elle-même, qui traverse le podium en vêtements en latex.
Le medley bohème urbain d’Etro
Deux styles exécutés en séquence, sans interruptions. D’un côté, les silhouettes et matières typiques de Veronica Etro : maxi cardigans, franges, micro gilets brodés à saveur bohème chic. Ensuite, une touche urbaine : ceintures maxi à carreaux, jeans larges, pantalons en maille ou en velours, animalier, trench en cuir verni. Le remix est explosif, et résonne comme un refrain dans une garde-robe conçue pour habiller les femmes de tout physique, sexe ou ethnie, de la voluptueuse Jill Kortleve à la transgenre Majesty Amare en passant par l’Italienne Vittoria Ceretti. Aimé de tous, le Cachemire de la Maison, agrandie, enveloppante, rassurante.
Maille hip hop Missoni
Deuxième essai pour Alberto Caliri da Missoni, qui sort de sa zone de confort la maille iconique de la Maison. La robe de chambre à l’effet feutré étudié se porte sur un sous-vêtement apparent et des bottines en vinyle assorties, la maxi cape en lurex à motif zigzag sur la combinaison cargo, le pantalon de travail ultra baggy en alpaga avec le gilet biker, le micro pull effiloché sur le pantalon transparents. Un mix entre la scène hip hop des années 90, d’aujourd’hui et les grands classiques, comme en témoigne la distribution originale de modèles et d’actrices: de Greta Ferro et Elisa Sednaoui, jusqu’à la toute jeune Iris Law (21 ans) – fille de Jude – et Marsai Martin (17 ans), jusqu’à Eva Herzigova (48 ans).
Power dressing selon Tod’s, Sportmax et Elisabetta Franchi
Là de sac aimé de Lady Diana, déconstruit et à porter à la main. L’accessoire culte qui rehausse la belle garde-robe made in Italy d’une femme Tod’s. Beauté italiennele nom de la collection programmatique de Walter Chiapponi où la puissance du vestiaire s’exprime à travers une élégance simple.
Sportmax avec Composez ‘S’ pour… vise directement à séduire avec les silhouettes, qui à travers la déconstruction vestimentaire soulignent le corps de une nouvelle femme fatale. Un peu Sean Young dans Blade Runner, un peu Catherine Deneuve dans The Hunger, qui se concentre sur les pièces maîtresses du power dressing, des vestes sablier des années 40 aux épaules exagérées des années 80 en passant par la Robe Impossible, dont les bords sont maintenus ensemble par de fines bandes de PVC des années 90. Une femme d’affaires qui sait s’amuser avec la garde-robe, celle de Elisabetta Franchi – de la représenter, sur le podium du défilé, Sabrina Salernemais aussi Gessica Notaro (défigurée à l’acide par la première) et Hofit Golan.
Le multiculturalisme, poussée des émergents
Le troisième jour de la Fashion Week de Milan braque à nouveau les projecteurs sur de nouveaux talents, qui viennent du monde entier. Galib Gassanoff et Luca Lin, le premier né en Azerbaïdjan, le second italo-chinois, âmes de Acte N.1qui mettent en scène la première défilé inclusif, à partir du moulage, pour arriver à la multiplicité des tissus et des formes. La marque de maille slow fashion Veaux dirigé par Mauro Simionato défile dans une boîte de nuit de la multiculturelle via Padoue. Micro double défilé et beaucoup d’applaudissements pour Vaishali S Couture par Vaishali Shadangule, de Mumbai, membre invité officiel de la Paris Haute Couture Week, qui apporte le charme indien à Milan.
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