A sa grande surprise, la coalition a été la seule à supprimer la subvention aux panneaux solaires


L’arrangement de facturation nette est « non durable ». Telle était la conclusion du ministre des Affaires économiques de l’époque, Henk Kamp (VVD), en 2013. Son successeur et coéquipier Eric Wiebes a alors tenté en vain pendant cinq ans de supprimer la subvention attractive sur les panneaux solaires à partir de 2004, et c’est désormais le ministre de l’énergie Rob Jetten (D66) qui tente.

Mardi soir, la Chambre des représentants a voté le dernier projet de loi. À partir de 2025, cela annoncera la fin progressive de l’arrangement dont aucune faction n’est plus vraiment satisfaite. PvdA et GroenLinks « ne sont pas d’accord pour le moment » avec la suppression progressive du programme. Et sans eux, il est très douteux que la loi reçoive un soutien suffisant au Sénat.

1 Pourquoi la subvention aux panneaux solaires devrait-elle être supprimée selon tous ces ministres ?

Parce que les inconvénients menacent de l’emporter sur les avantages. Grâce au système de facturation nette, pas moins de 2 millions de foyers ont des panneaux solaires sur leurs toits, faisant des Pays-Bas le leader en Europe. Les propriétaires de panneaux solaires fournissent l’électricité qu’ils n’utilisent pas eux-mêmes au réseau et la récupèrent plus tard gratuitement. C’est le salage.

La rétroaction coûte beaucoup d’argent aux compagnies d’énergie et cela est payé par les factures d’énergie de tous les ménages. Donc aussi par les ménages qui n’ont pas de panneaux solaires. La contribution annuelle est d’au moins 200 euros par foyer et ce montant ne fait qu’augmenter.

Il existe un autre argument expliquant pourquoi le système de facturation nette n’est plus « durable ». Il y aurait un soi-disant sur-subventionnement. Les panneaux solaires s’autofinancent, c’est l’idée, même si le net metering s’inverse progressivement. Selon le projet de loi actuel, seuls les deux tiers de l’électricité seront compensés en 2025 et ce sera terminé en 2031 : les propriétaires ne recevront alors qu’une compensation de rachat. Les panneaux sont maintenant devenus moins chers, ils traînent depuis 25 ans briller sur le toit et les prix de l’énergie ont également augmenté au cours de l’année écoulée.

2Alors qu’est-ce qui ne va pas avec l’abolition ?

En dehors des quatre partis de la coalition (VVD, D66, CDA et ChristenUnie), il n’y a pratiquement pas de partisans de l’abolition à la Chambre des représentants. De nombreuses parties sont sensibles à l’argument des associations de logement selon lequel investir dans des panneaux solaires sans système de facturation nette n’est pas rentable. Cela signifie que les personnes souffrant de pauvreté énergétique, en particulier, n’ont pas les moyens d’acheter des panneaux solaires. « J’aimerais voir cette très grande croissance de soleil sur le toit en bas », a déclaré Suzanne Kröger de GroenLinks.

D’autres partis estiment que le gouvernement se montre un partenaire peu fiable en s’arrêtant maintenant. Selon Renske Leijten (SP), les gens se coupent du gaz et utilisent des panneaux solaires parce que le gouvernement leur conseille de le faire. « Ces personnes seront bientôt toutes confrontées à une facture énergétique beaucoup plus élevée. Ils se sentent trompés.

De plus, on ne sait pas encore combien les gens recevront pour l’énergie solaire qu’ils ne sont plus autorisés à compenser. Le VVD préconise 80 % du prix de l’électricité « nue » (hors taxes), mais Jetten n’a pas encore indiqué d’orientation à cet égard. C’est précisément le montant de la commission de rachat qui est crucial pour les rendements futurs. Cela doit être arrangé sans ambiguïté, dit Pieter Omtzigt (ex-CDA), et non laissé aux énergéticiens. « Parce que ces compagnies énergétiques sont parfois des escrocs. »

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3 Que s’est-il passé mardi à la Chambre des représentants ?

À sa propre surprise, la coalition était seule. GroenLinks et PvdA notamment ont été très critiques à l’égard du projet de loi, alors qu’on comptait plus ou moins sur leur soutien. A l’incompréhension du membre du CDA Henri Bontenbal. « Ce sont précisément les partis qui insistent sur le fait que la politique climatique doit être sociale qui veulent maintenir un régime qui garantit que les ménages sans panneaux solaires dépensent quelques centaines d’euros pour les ménages avec des panneaux. »

Étonnamment, le soutien est venu du membre du PVV Alexander Kops, qui est venu en aide à la coalition en prononçant l’abolition du système de facturation nette. « Ceux qui veulent acheter des panneaux solaires peuvent aller de l’avant, mais sans subvention, sans toutes sortes de montages financiers. »

Malgré le langage clair de Kops, la coalition ne doit pas encore s’estimer riche. Le chef du PVV, Geert Wilders, a tweeté après l’argument de Kops que son parti voterait « ainsi » contre la proposition de Jetten. « Nous voulons seulement supprimer immédiatement la subvention pour les nouveaux cas. »

4 L’arrangement de facturation nette sera-t-il toujours maintenu?

Il est trop tôt pour avoir une réponse claire à cette question. D’abord parce que le ministre Jetten n’est pas encore intervenu dans le débat. Pour éviter un débat de minuit, seuls les députés se sont exprimés mardi.

Jetten pourrait être en mesure de jeter un pont avec certains partis d’opposition. Cela peut être fait, par exemple, en renforçant la certitude que les panneaux solaires resteront rentables. Il a déjà proposé de calculer en 2025 la rapidité avec laquelle les panneaux seront récupérés. Avec le nouveau régime, cela fait maintenant un peu moins de sept ans, selon l’organe consultatif Milieu Centraal.

La chance d’un règlement avec PvdA et GroenLinks semble être la plus grande. Ce n’est pas pour rien que les deux partis ont déclaré qu’ils n’appuyaient pas le projet de loi « pour le moment ». Pour les embarquer, il doit rester attractif pour les locataires sociaux de passer aux panneaux solaires.

Le succès n’est pas garanti, comme le montrent les précédentes tentatives infructueuses. Abolir une mesure qui est lucrative pour beaucoup de gens prend simplement du temps.



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