À quelle distance se trouve Madrid : Milan derrière, Espace réel. Quel écart après Athènes 2007


Le Bernabeu a besoin d’affaires. La dernière coupe des Rossoneri remonte à 17 ans : depuis lors, pour les Espagnols, 6 Ligue des Champions et des revenus record d’un milliard

Journaliste

5 novembre – 00h14 -MILAN

L’avenir, messieurs, pour seulement 499 $. En 2007, Steve Jobs a présenté l’iPhone, qui a non seulement changé nos vies : il a également changé notre cerveau. Cette année-là, Milan devient pour la dernière fois champion d’Europe et le Real, avec Capello sur le banc, est éliminé en huitièmes de finale. Correction : Ce ne sont pas seulement les vies qui ont changé, le football a changé. Regardez le Real Madrid et Milan. En 2007, ce sont les deux équipes avec le plus de victoires en Ligue des Champions, 9 peintes en blanc, 7 en rouge et noir. Puis les budgets, les revenus, les champions ont changé, et en 2024 ils sont sur des planètes différentes. Le Real a gagné plus qu’il n’était possible d’imaginer : 6 Ligues des Champions en 17 ans, toutes entre 2014 et 2024. Milan s’est arrêté à 7 et a vécu l’une des plus grandes crises de son histoire, dont les supporters se souviendront à jamais sous le nom d’« ère des plaisanteries ». ». Avoir une crise c’est l’affaire de tous, lui donner un nom c’est l’affaire des élus.

la première raison

Comment est-ce arrivé ? Eh bien, complexe. La principale raison immédiatement : la fin de l’ère Berlusconi. SB passe la main à l’improbable Li Yonghong en 2017, mais son Milan se termine bien plus tôt. Pour fixer une date, comme pour l’Empire romain, 2012 est bien, l’année où Adriano Galliani, les larmes aux paupières, doit vendre Ibra et Thiago Silva au PSG.

Milan : assez de grandeur

Le chemin est évidemment plus complexe. Le premier signe avec deux mauvais achats : Gourcuff, le petit Kakà breton arrivé en 2006, déçoit ; Pato, le nouveau phénomène brésilien, est détruit par les blessures. Milan entre dans une triste époque, où les recrues sont des champions en fin de carrière (Ronaldinho en 2008… et dire qu’il n’avait que 28 ans, Beckham en 2009) ou des jeunes avec de grands espoirs, de Paquetá et Leao à De Ketelaere . Une grandeur jamais revue. Elliott a louablement réglé ses comptes (gagnant un championnat) et signé les derniers gros chèques, RedBird a introduit un marché avec un limiteur : jamais plus de 20 millions. Sur le banc, on voyage entre échecs nostalgiques (Inzaghi, Gattuso, voire Brocchi) et expérimentations sensées (Allegri, Pioli).

réel spatial

Real, dans les mêmes années, prend le vaisseau spatial. En 2009, Florentino Pérez remporte les élections et se présente avec CR7, Kakà, Benzema et Xabi Alonso. Cordialement, fair-play financier. Les résultats manquent – ​​la première Liga en 2012, la première Ligue des Champions en 2014 – mais le monde comprend. Le Grand Réal, diraient les 883, est de retour. Florentino ne s’arrête pas et en fait, il devient célèbre comme le président qui préfère payer trop cher les champions, ce qui fait gonfler l’image de Madrid. Bale arrive, le premier à plus de 100 millions, Kroos, Modric, Courtois, Bellingham, Mbappé. Une tendance est née. Outre Pato-Milan, le Real décide de devenir le lieu incontournable des jeunes Brésiliens, au prix de les payer cher. Florentino achète Vinicius, seize ans, pour 45 millions, Rodrygo pour des chiffres similaires, Reinier pour 30. Le meilleur 2000, le meilleur 2001 et le meilleur 2002 : scientifique. Où Endrick a fini, vous le savez déjà.

entreprise

Les conséquences sont logiques. Deux faits suffisent. Un sur le terrain : jamais, entre 2007 et 2024, Madrid n’a fait pire que Milan en Ligue des Champions. Un du budget : Milan en 2023-24 a réalisé un chiffre d’affaires de 401 millions net du marché des transferts, le Real Madrid 1 073. Comment est-ce arrivé ? Merchandising, droits TV, récompenses, stade : tout est déséquilibré en faveur du Real, qui a aussi l’avantage de la langue espagnole et du nouveau Bernabeu (pour San Siro, qui sait). Milan fonctionne bien commercialement, mais sa croissance – de 60 à 130 millions en cinq ans – disparaît avec les 473 millions de Madrid. Emirates, qui a sponsorisé les deux clubs en 2023-24, a donné 70 millions au Real, 19 à Milan (ce chiffre est ensuite passé à 30). Madrid est loin.

et maintenant ?

L’avenir nous invite à être réalistes. Milan est le club symbolique de l’ère télé (et de Berlusconi, d’ailleurs…), mais dans l’ère sociale, on ne commence même pas : le Real. Le ratio de followers sur Instagram est de 10 pour 1 pour Madrid, et cela veut dire quelque chose. Sur le terrain, l’écart se creuse même. Milan expérimente avec Reijnders et Emerson Royal, le Real à quelques exceptions près (Haaland) achète tous les meilleurs jeunes joueurs. Ceux qui ne l’auraient pas remarqué devraient savoir que les décibels des rumeurs montent au sujet de Florian Wirtz, le dernier grand Allemand, qui signerait blanc en juin. Bonne nuit.





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