À peine 0,39 pour cent des salariés belges ont déjà bénéficié de primes de pouvoir d’achat : les employeurs disposent de trois mois supplémentaires pour les accorder

La prolongation intervient sur proposition du ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS) et du ministre des Affaires sociales Frank Vandenbroucke (Vooruit) et a reçu le feu vert du conseil des ministres fédéral vendredi. La prime de pouvoir d’achat peut s’élever au maximum à 750 euros et est versée sous forme de chèques consommation. Le gouvernement fédéral a introduit cette mesure ponctuelle pour compenser le fait que les normes salariales en 2023 et 2024 ne laissaient pas de place à des salaires supplémentaires en plus de l’indice.

La prime de pouvoir d’achat est versée depuis le 1er juin, mais selon les données de 510.000 salariés de 32.000 entreprises, seuls 0,39 pour cent des employeurs belges avaient confirmé en octobre qu’ils allaient accorder une prime de pouvoir d’achat. Les entreprises disposent désormais de trois mois supplémentaires pour ce faire.

Selon les chiffres de la députée CD&V Nahima Lanjri, le compteur s’élevait fin octobre à 38 millions d’euros de primes de pouvoir d’achat pour 85 925 salariés de 3 625 entreprises. Des chiffres faibles par rapport aux 1,4 million de salariés qui ont reçu une prime corona d’une valeur totale de 400 millions d’euros en 2022, dit-elle. Lanjri espère que la prolongation du délai entraînera l’attribution de davantage de primes. Les démocrates-chrétiens l’ont également défendu au Parlement, affirme-t-on.



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