A partir de l’année prochaine, fini les restes de nourriture dans les ordures ménagères : vous évitez ainsi les odeurs et les asticots sales


A partir du 1er janvier 2024, il est interdit de déposer les déchets alimentaires dans le sac poubelle. C’est une bonne nouvelle pour l’environnement, mais plus difficile pour ceux qui vivent dans un appartement sans terrasse. Comment éviter de proposer prochainement le gîte et le couvert aux asticots et aux mouches des fruits ?

Kelly Van Droogenbroeck

C’est un phénomène bien connu de nombreux citadins : les étés se réchauffent et la poubelle organique rancit. Asticots, mouches ou odeur gênante, ce n’est pas pour rien que les propriétaires de jardin placent leur tas de compost ou leur poubelle organique le plus loin possible de leur porte. Ceux qui n’ont pas de jardin ou de terrasse et n’aiment pas la confrontation hebdomadaire avec des fruits pourris, pouvaient jusqu’à présent simplement jeter leurs restes dans le sac à ordures ménagères. Mettre le couvercle sur la poubelle et en fin de semaine avec un nœud dans la rue : c’est facile.

Seulement cela signifie que beaucoup de déchets disparaissent qui peuvent encore être parfaitement réutilisés. L’Agence publique des déchets de Flandre (OVAM) a calculé que les ménages flamands jettent ensemble 224.027 tonnes de déchets alimentaires par an. Seulement un cinquième de cela finit sur un tas de compost ou dans le sac de déchets organiques. La grande majorité va dans l’incinérateur en tant que déchets résiduels.

« C’est un gaspillage de déchets alimentaires, car une fois qu’ils ont été brûlés, nous ne pouvons plus les utiliser », explique Tim Hoste d’IVBO, qui traite les déchets pour Bruges et l’Ommeland. « Les déchets Gft, en revanche, finissent dans notre digesteur à Ypres où ils sont transformés en compost, en électricité verte et en biogaz. » Selon l’Organisation flamande du compost (Vlaco vzw), ceux qui choisissent de composter eux-mêmes peuvent également rendre leur pelouse plus résistante à la sécheresse ou fertiliser leur potager avec le résultat final.

En attente du conseil

Dès le 1er janvier 2024, le gouvernement flamand exigera donc un effort supplémentaire de ses habitants. Jeter les déchets organiques dans le sac à déchets résiduels appartient au passé, la collecte des déchets organiques deviendra la norme. Ou du moins pour ceux qui habitent l’une des 227 communes où les déchets verts et de cuisine sont déjà collectés. Ceux qui vivent dans l’une des 73 autres communes flamandes devront attendre que le gouvernement local mette en place une telle collecte VGF. Si la municipalité demande une dérogation motivée, cela peut prendre encore deux ans, jusqu’en janvier 2026.

Une alternative consiste à dégager vous-même un espace dans le jardin pour la nourriture et les déchets de jardin. Tant que vous, en tant que composteur, vous assurez que le matériau contient suffisamment de nutriments, d’humidité et d’oxygène, le processus de compostage se poursuivra normalement de lui-même. Que cela se produise en tas ou dans un conteneur ou un baril n’a pas beaucoup d’importance. Après environ neuf mois, vous aurez bouclé la boucle et il devrait y avoir du compost utilisable dans votre jardin. Attention : certaines communes choisissent de subventionner l’un des systèmes et de le proposer à leurs habitants à moindre coût.

Collecte des déchets de légumes, fruits et jardin.Vd image

Selon l’OVAM, ce sont surtout les zones rurales et peu peuplées qui doivent encore mettre en place leur propre système de collecte. Mais à moins que l’immeuble ou le quartier ne dispose d’un tas de compost commun, quelqu’un qui vit dans une telle zone et n’a pas son propre jardin ou sa propre terrasse n’a pas de chance pour le moment. De plus, votre propre tas de compost n’offre pas de solution pour les restes d’animaux. Si ceux-ci sont autorisés dans le bac à déchets organiques depuis 2019 grâce à une nouvelle technologie de traitement des déchets, ce n’est toujours pas le cas pour votre propre tas de compost. Dans les deux cas, il s’agit d’attendre que la municipalité apporte une solution.

Conseils utiles

Sans oublier la partie la plus décourageante du tri des déchets alimentaires. Qu’est-ce que c’est que ces sales asticots et ces mouches ? Surtout dans un appartement sans balcon ou autre espace extérieur, un conteneur GFT d’où s’échappe de la vermine n’est pas amusant. L’odeur qu’un tel processus de compostage implique peut également retourner les estomacs les plus faibles.

Heureusement, quelques conseils sur le jardin et la cuisine peuvent apporter un peu de réconfort. L’OVAM et l’IVBO recommandent de placer de la lavande fraîche sur ou autour du sac de déchets organiques. Cela dissuadera les mouches des fruits et les asticots et devrait, avec de la chance, créer un parfum plus agréable. Une autre astuce peut être trouvée littéralement dans cet article pour certains lecteurs : en enveloppant d’abord les restes de viande ou de poisson dans du papier journal, vous rendez les déchets moins humides et donc moins attrayants pour les mouches. En tant que couche inférieure, le papier journal, tout comme la paille ou l’herbe sèche, peut aider à garder la boîte aussi sèche que possible.

De plus, vous préférez placer un conteneur GFT à l’ombre et il est préférable de le placer à l’extérieur lors de chaque collecte. Consultez pour cela le calendrier des déchets de votre lieu de résidence : dans des villes comme Anvers ou Louvain, la collecte des déchets organiques a normalement lieu chaque semaine, par exemple, à Gand, c’est toutes les deux semaines. Plus vous attendez, plus il y a de chances que les restes de nourriture fermentent et que le récipient soit difficile à nettoyer à nouveau.

Vous êtes parti en vacances alors que la poubelle organique était encore pleine ou vous avez tout simplement oublié de la ramasser ? Peu importe à quel point le travail est désagréable, essayez de nettoyer le récipient aussi régulièrement que possible. Ceux qui habitent Louvain ou l’une des banlieues peuvent même faire appel à un service de nettoyage spécial pour les poubelles organiques. Pour 60 euros par an, l’équipe de nettoyage industriel de Wonen en Werken passe dix fois par an avec un nettoyeur haute pression. Le concept est assez unique en Flandre, mais il fonctionne : à l’heure actuelle, environ six cents foyers sont clients.



ttn-fr-31