A l’avant-dernière journée de compétition, le Festival de Cannes lâche un as : « Perfect Days » de Wim Wenders, éloge des choses simples de la vie


wim Wenders est arrivé au début du Festival de Cannes 2023 introduire la section Séances Spéciales Anselmele documentaire 3D dédié au sculpteur – son compatriote Anselm Kiefer, est désormais de retour – touche à sa fin (il reste deux jours avant la proclamation de la palmarès) – en concurrence avec jours parfaits.

Japon, mon amour

LELe réalisateur allemand, ultra-vétéran de l’événement (en 1976 présenté ici Au fil du temps) et passionné par le Japon (se souvenir Tokyo-ga, à propos de son légendaire collègue Yasujirō Ozu ? ET Notes de voyage sur la mode et la villesur le designer Yamamoto ?) nous ramène dans la métropole du Soleil Levant mais sans aucune célébrité impliquée.

La beauté du quotidien

En effet, nous sommes des opposés de vies sous les projecteurs. Le protagoniste, Hirayama, travaille dans des toilettes publiques satisfait de sa vie simple et de son existence répétitive, mais enrichi par sa passion pour la musique, la lecture et la photographie (sujet de prédilection : les arbres). A condition que le passé ne revienne pas à l’improviste… « Une réflexion émotionnelle et poétique sur la recherche du beau au quotidien » suggèrent les notes de production. Beaucoup sur le Zeitgeist – nous avons hâte de l’applaudir.

Une scène de « Perfect Days » de Wim Wenders, en compétition au Festival de Cannes.

Passion dangereuse

Catherine Breillat est également de retour à Cannesmais c’est surtout un retour au cinéma : il n’avait plus fait de film depuis 2013. Il a toujours été sensible aux questions du côté des femmes, en L’été dernier met en scène un couple apparemment serein – Léa Drucker et Olivier Rabourdin – sur lequel plane une menace… Les dégâts – comme dans le roman de Joséphine Hart – au féminin : ce n’est pas lui qui tombe amoureux de la petite amie de son fils, c’est elle qui se met en jeu pour le premier fils de lit de son mari. Avec une différence d’âge imaginable (problème déjà vu ici à Cannes en mai décembre par Todd Haynes).

Léa Drucker, Olivier Rabourdin et Samuel Kircher dans « L’été dernier ».

Depuis Parasites au réalisateur

Egalement attendu pour le film hors compétition : « Geo-Mi-Jip », ou « The Spider’s Web », du Sud-Coréen Kim Ji-woon. Un peu comme son 8½ : un réalisateur en crise se pose des questions basiques : « Qu’est-ce qu’un film ? Que signifie faire des films ? Qu’est-ce que la créativité et qu’est-ce que l’originalité exactement ? » explique Kim Ji-woon lui-même. Qui a un atout dans sa manche : le protagoniste est Song Kang-ho, acteur fétiche de Bong Joon-ho. Oui, l’acteur de Parasitesqui a commencé son voyage vers les Oscars avec la Palme d’Or à Cannes.

iO Femme © REPRODUCTION RÉSERVÉE



ttn-fr-13