À Ferrare, Tarente et Turin, les taxis sont plus chers pour les courtes distances


Le dernier acte porte la signature de l’Autorité de la Concurrence et du Marché qui, dans un rapport du 3 novembre, a appelé Milan, Rome et Naples à se doter d’un service de taxi adéquat. Mais sur la table politique se pose aussi aujourd’hui la question des tarifs, à commencer par les chauffeurs de taxi de la capitale qui ont demandé au Capitole d’augmenter les prix de 3 euros. Raison? Trafic.

Mais combien coûte – lorsqu’il est disponible – un voyage en taxi ? À Ferrare, Tarente et Turin, courir 5 km à 10 heures du matin pèse plus sur le portefeuille que dans les autres villes du pays. Sur cette distance, Rome arrive à la onzième place, tandis que Milan, étonnamment, occupe la vingt-sixième place, dans la partie inférieure du classement. À l’arrière se trouvent Bari, Pérouse et Padoue, qui sont considérées comme les villes offrant le service de taxi « le moins cher » aux citoyens.

L’Autorité de régulation des transports (Art) s’est chargée de faire le bilan, en analysant les différentes structures tarifaires des voitures blanches, dans le cadre d’un suivi des voitures blanches qui s’est terminé le 20 avril. Parmi les tâches de cette autorité indépendante peu connue, qui supervise également les services dits « non réguliers », figure en effet celle de « contrôler et vérifier la correspondance des niveaux d’offre du service de taxi, des tarifs et des qualité des services aux besoins des différents contextes urbains ». L’objectif est de « garantir le droit à la mobilité des usagers ». S’y retrouver dans l’enchevêtrement de la composition des différents tarifs n’est ni simple ni homogène mais dépend au contraire de nombreuses variables, certaines indépendantes. Simplifier le coût final des trajets est la somme d’un tarif de base, en fonction de la consommation et des suppléments, mais les éléments qui composent la facture finale varient de ville en ville dans une Babel sauvage, dans laquelle par exemple le tarif de l’appel est appliqué en 26% des Communes tandis que la surcharge bagages est la plus populaire, avec une diffusion dans 86% des 141 Communes ayant répondu au questionnaire Art. La moins pratiquée ? Le supplément gel-neige, appliqué sur 12% du territoire. Quiconque se demande ce qu’est le coup de drapeau doit savoir qu’il s’agit d’un élément présent dans les tarifs de 83% des villes et qu’il représente le montant forfaitaire dû uniquement parce que le chauffeur de taxi a accepté d’effectuer le service.

Les courtes courses

Pour contourner la Babel et dégager une base commune de comparaison, le suivi adopte le paramètre du trajet standard, notamment court, soit un parcours urbain de 5 km, sur réservation, pour une personne sans bagage, à 10 heures du matin. un jour de semaine avec une pause de 5 minutes.

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Sur le podium des villes les plus chères pour ces courts trajets figurent Ferrare, avec 17,6 euros, suivie de près par Tarente avec 17,2 euros, tandis que Turin (16,7 euros), Forlì et Syracuse sont à un peu plus de 16 euros (16,5 euros ex aequo). Dans la capitale, comme Pescara, cinq kilomètres en taxi coûtent 15 euros, suivis de près par Florence (14,8 euros), Cagliari (14,7) et Parme (14,5). À Milan, bien que considérée comme l’une des villes les plus chères d’Italie, le court trajet standard coûte 12,5 euros, soit seulement trois centimes de plus que Naples (12,2 euros). En bas du classement, les villes avec les taxis les moins chers : petits trajets à moins de 10 euros à Latina (9,6 euros), Bari 0 (9,3), Pérouse (9,2) et Padoue (6,9). Mais attention : les 43 localités de plus de 100 mille habitants prises en compte par le suivi basé sur les données fournies par les autorités locales font partie d’un échantillon plus large de 169 communes, et toutes n’ont pas répondu à l’enquête.



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