À cause de Corona ! Les Berlinois sont moins endettés


Peur des chiffres rouges ! 331 379 Berlinois sont surendettés. Pour chaque neuvième (10,8%) résident adulte de la capitale, le revenu n’est plus suffisant pour faire face aux obligations financières.

Cela place Berlin au troisième rang parmi tous les États fédéraux. La situation n’est que pire en Saxe-Anhalt et à Brême. Les principales causes : chômage, maladie, divorce.

C’est ce que montre le « Borrower Atlas Berlin 2021 » publié jeudi par l’agence de crédit Creditreform.

► Après tout : par rapport à 2020, le nombre de Berlinois surendettés a même baissé de 34 599 (-9,5 %).

« Il y avait moins d’occasions de dépenser de l’argent, comme les vacances, le bien-être, la gastronomie et la culture », a déclaré le porte-parole de Creditreform, Christian Frey. En outre, de nombreux consommateurs ont freiné leurs dépenses en raison du chômage partiel, de la menace de chômage et de l’incertitude quant à l’évolution future de la pandémie de corona.

► Mais il y a aussi une triste réalité pour Berlin : ce n’est que dans deux arrondissements (Pankow, Steglitz-Zehlendorf, voir graphique ci-dessous) que le taux de débiteurs est inférieur à la moyenne nationale de 8,9 % !

Comme c’est le cas depuis des années, il est le plus élevé (14%) à Spandau, où exactement 27 938 adultes sont surendettés. Suivi de près par Marzahn-Hellersdorf (13,4 %).

Mais c’est aussi le taux de surendettement le plus élevé de tout Berlin, notamment dans le quartier de Marzahn, où une personne sur cinq (20,7 %) a des soucis d’argent ! Le taux le plus bas (4,3 %) se trouve dans les districts de Nikolassee, Schlachtensee et Zehlendorf.

Christopher H. (26 ans), barman de Wedding : « Je dois 2700 euros.  En raison du confinement, j'étais sans emploi et j'ai postulé pour Hartz IV.  Pôle emploi m'a alors viré la somme trois fois en un mois.  Je ne l'ai pas remarqué tout de suite, j'ai dépensé l'argent.  Maintenant, je dois l'éradiquer
Christopher H. (26 ans), barman de Wedding : « Je dois 2700 euros. En raison du confinement, j’étais sans emploi et j’ai postulé pour Hartz IV. Pôle emploi m’a alors viré la somme trois fois en un mois. Je ne l’ai pas remarqué tout de suite, j’ai dépensé l’argent. Maintenant, je dois l’éradiquer » (Photo : Ralf Günther)

Nombre de débiteurs en baisse, mais l’avenir s’annonce sombre ! Parce que la hausse spectaculaire des prix de l’énergie, de la nourriture et d’autres biens (pour le seul mois de février, une inflation de 5 % !) pourrait également mettre davantage de ménages en difficulté financière.

L’expert en crédit Frey : « Si vous avez déjà calculé le pourboire sur le bouton, toute augmentation de prix entraînera un surendettement. »



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