A Cali, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 1er novembre, se tiendra la première conférence internationale des Nations Unies sur la biodiversité après l’adoption du Cadre mondial pour la biodiversité. Les dirigeants du monde se sont réunis pour définir l’avenir des écosystèmes


LEleaders mondiaux, scientifiques et acteurs industriels 196 pays sont réunis à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 1er novembre à Cali, en Colombie, pour le Conférence internationale sur la biodiversité de l’ONU, un sommet au cours duquel ils discuteront de la manière d’arrêter et d’inverser le déclin du monde naturel en définissant l’avenir des écosystèmes de notre planète. Là Cop16, la Conférence des Nations Unies sur la biodiversitépropose un programme intense de 12 jours, conçu pour aider l’humanité à faire « la paix avec la nature », selon les mots du pays hôte, la Colombie.

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Cop16 biodiversité : les dirigeants mondiaux à Cali

À Cali, les représentants des pays discuteront de la mise en œuvre de l’accord Kunming-Montréal Cadre mondial pour la biodiversitéun accord historique conclu lors de la COP15 en 2022 dont la fin est stopper et inverser la perte de biodiversité d’ici 2050. L’un des thèmes centraux sera le évaluation des progrès réalisés par les pays dans la mise en œuvre des objectifs ils figurent dans l’accord, qui prévoit notamment la conservation de 30 % des terres et des océans de la planète d’ici 2030, la réduction des subventions néfastes et la promotion de l’utilisation durable des ressources naturelles. Un autre point important sera de comprendre comment canaliser au mieux des milliards de dollars vers les pays en développement préserver et gérer durablement la biodiversité.

Nous ne sommes pas sur la bonne voie

Un processus crucial, à une époque de déclin rapide des écosystèmes à l’échelle mondialequi crée un « lendemain dangereux et incertain », a prévenu le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Qui a également rappelé que « le Cadre repose sur une vérité claire : pour que l’humanité survive, la nature doit prospérer », ajoutant que « nous ne sommes pas sur la bonne voie ». Le chef de l’ONU a dénoncé que «les pays en développement du monde sont pillésparce que les découvertes scientifiques et la croissance économique résultant de leurs extraordinaires richesses profitent à d’autres. » Mais la COP16 « doit impliquer l’ensemble de la société ».

La Conférence COP16 sur la biodiversité commence aujourd’hui à Cali (Photo par : Sebastian Marmolejo/Long Visual Press)

Pourquoi une COP sur la biodiversité

Les ressources naturelles et les services que la nature fournit soutiennent la civilisation humaine, mais les écosystèmes du monde entier se dégradent et 1 million des espèces sont menacées d’extinction. Cette crise met en péril les économies, enracinant la pauvreté et compromettant toute possibilité d’atteindre les objectifs de développement durable. Malgré cela, les défenseurs de l’environnement sont optimistes quant à ce sommet et espèrent que la communauté internationale est prête à redoubler d’efforts pour faire face à cette crise naturelle.

Les promesses doivent devenir des actions

« À bien des égards, il s’agit d’un moment déterminant pour la nature et, par extension, pour de nombreuses communautés à travers le monde », a déclaré Susan Gardner, directrice de la Division des écosystèmes au Programme des Nations Unies pour l’environnement. l’humanité se considérait comme séparée de la naturemais la dégradation de l’environnement alimente la pauvreté, provoque des migrations et déclenche des conflits. Ces dernières années, nous avons vu des pays prendre des engagements audacieux pour faire face à la crise de la nature. Dans les deux prochaines semaines, nous devons voir ces promesses transformées en actions. La COP16 sera une occasion importante de renforcer le message selon lequel l’humanité et la nature sont intrinsèquement liées. »

Greenpeace : « Les pays montrent leurs cartes »

Greenpeace sera également présent à la réunion pour demander la mise en œuvre correcte et urgente du Cadre mondial pour la biodiversitéce qui représente une excellente opportunité de protéger et de restaurer les écosystèmes essentiels à la santé de la planète, de manière équitable et juste.

« Nous sommes sur le point de découvrir à quel point les gouvernements du monde ont réellement l’intention de mettre un terme à la perte dramatique de la biodiversité sur notre planète. Il est temps de montrer vos cartes : nous verrons qui agira concrètement et qui entravera les progrès nécessaires. La Cop16 est un moment décisif. Nous ne pouvons pas nous permettre de nouveaux retards: Les gouvernements de Cali doivent être prêts à tenir leurs promesses », a déclaré An Lambrechts, chef de la délégation de Greenpeace présente au sommet.

Ce que demande l’association écologiste

Greenpeace appelle à la mise en œuvre de l’Accord Kunming-Montréal sur la biodiversité, qu’il s’engage les pays alloueront 20 milliards de dollars d’ici 2025destiné à atteindre 30 milliards d’ici 2030, garantissant un accès direct au financement aux peuples autochtones et aux communautés locales. Par ailleurs, l’association environnementale appelle à la mise en œuvre ambitieuse de stratégies et de plans nationaux pour la biodiversité et à la création d’un mécanisme pour l’identification et la protection des zones marines d’importance écologique et biologiquequi prend en compte les intérêts et les droits des populations autochtones et des communautés locales. La définition de ces domaines sera cruciale répondre également à l’obligation de protéger 30 % des océans de la planète d’ici 2030, comme le prévoit le cadre mondial.

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