Débloquez gratuitement Editor’s Digest

Santander a accepté d’embaucher l’ancien co-directeur de la banque d’investissement du Crédit Suisse, David Miller, qui devient le dernier dirigeant à rejoindre le prêteur suisse en faillite.

Miller rejoindra le bureau new-yorkais de Santander en tant que vice-président de la banque de financement et d’investissement et rapportera à son directeur, José Linares, à partir de janvier, selon des sources proches du dossier.

Santander a déjà embauché cette année des dizaines d’anciens banquiers d’investissement du Crédit Suisse et a mis de côté 250 millions de dollars pour créer sa propre banque d’investissement au cours des deux prochaines années.

Miller, qui a quitté le Crédit Suisse lors de son rachat par UBS au cours de l’été, sera responsable de la couverture des grands clients et de l’origination des transactions dans ses nouvelles fonctions, selon des sources connaissant l’accord.

Santander, qui n’est pas un poids lourd de la banque d’investissement, a embauché cette année plus de 100 banquiers, pour la plupart basés aux États-Unis, dont environ la moitié venant du Crédit Suisse.

De nombreuses nouvelles recrues du Crédit Suisse ont été personnellement recommandées par Hector Grisi, devenu directeur général de Santander au début de l’année et qui avait auparavant travaillé 18 ans au sein de la banque suisse.

Le mois dernier, la présidente exécutive de Santander, Ana Botín, a déclaré au Financial Times : « La possibilité d’accélérer la croissance aux États-Unis était une opportunité logique pour nous. Ce que nous voulons, ce sont des gens qui correspondent à notre culture.

L’ambition du prêteur espagnol de développer sa banque d’investissement contraste fortement avec ses rivaux de Wall Street, qui ont annoncé cette année certaines des plus importantes suppressions d’emplois depuis la crise financière mondiale.

Les projets de Santander s’inscrivent dans une stratégie à long terme visant à tirer parti de son réseau d’entreprises clientes en Europe et dans les Amériques en leur offrant une gamme de services, notamment l’accès aux marchés de capitaux et des conseils stratégiques.

Miller, qui a rejoint le Crédit Suisse en 1997, était l’un des rares cadres supérieurs dont le départ a été annoncé quelques heures seulement après qu’UBS a finalisé le rachat de son rival en difficulté en juin.

Michael Ebert, qui dirigeait aux côtés de Miller la banque d’investissement du Crédit Suisse, a été conservé et nommé seul à la tête de l’entreprise ainsi que responsable de la région Amériques de la banque d’investissement de l’UBS.

Miller et Ebert ont été nommés co-responsables de la banque d’investissement du Crédit Suisse en 2022, peu après qu’Ulrich Körner soit devenu directeur général avec pour mission de réduire cette division sujette aux accidents.

Miller rejoindra un groupe d’anciens collègues de Santander, dont David Hermer, qui était responsable mondial des marchés de capitaux actions et de dette au Crédit Suisse et qui dirige désormais la CIB de la banque espagnole aux États-Unis.

Santander a refusé de commenter. Miller n’a pas répondu à une demande de commentaires au moment de la publication.



ttn-fr-56