La SocGen plombée par les difficultés de la banque de détail en France


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Les performances médiocres de sa banque de détail ont pesé sur les revenus de la Société Générale au troisième trimestre, soulignant les défis auxquels est confronté le nouveau directeur général, Slawomir Krupa, alors qu’il tente de redresser la fortune du troisième prêteur français.

La plus grande résilience de la banque d’investissement de la SocGen par rapport à plusieurs de ses pairs européens a compensé une partie des difficultés, offrant un point positif à Krupa alors qu’il tente de se relancer après des années de restructurations.

Le chiffre d’affaires global du groupe a baissé de 6,2 pour cent à 6,2 milliards d’euros sur le trimestre, en deçà des 6,3 milliards d’euros prévus par les analystes. Le bénéfice net a dépassé les attentes, s’établissant à 295 millions d’euros contre 168 millions d’euros prévus. Mais cela représente une baisse de près de 80% par rapport à l’année précédente, après une série de charges signalées précédemment, notamment sur les actifs d’impôts différés.

Les actions de SocGen étaient en hausse de 1,5 pour cent vendredi en milieu de matinée. La société a également fait état d’une amélioration de sa situation financière.

L’activité de vente au détail de SocGen a constitué le principal frein. Les banques françaises n’ont pas encore profité autant que leurs homologues européennes de la hausse des taux d’intérêt, en partie à cause d’un taux dit d’usure qui contrôle la rapidité avec laquelle elles peuvent répercuter ces hausses sur les emprunteurs.

En outre, les versements qu’ils doivent effectuer sur certains comptes d’épargne réglementés ont augmenté, réduisant ainsi les revenus nets d’intérêts.

La SocGen a également déclaré qu’elle avait été touchée après que les couvertures de deux ans contre les faibles taux d’intérêt se soient retournées contre eux lorsque les taux ont commencé à augmenter plus rapidement que prévu en 2022. L’impact a culminé au troisième trimestre, les couvertures devant arriver à échéance au début de l’année prochaine, a-t-elle déclaré. .

Krupa a déclaré que la banque avait « manifestement tiré des leçons de ce qui s’est passé » et qu’elle intégrerait des scénarios plus radicaux dans sa planification à l’avenir.

« Un très grand banquier [at SocGen] m’a dit un jour « c’est facile de faire des opérations bancaires quand on regarde dans le rétroviseur ». Les décisions sont prises dans un certain contexte », a-t-il déclaré.

Les revenus nets d’intérêts de la banque de détail française de la SocGen ont chuté de 27 pour cent au cours du trimestre par rapport à l’année précédente, en excluant l’impact de deux comptes d’épargne réglementés. Les revenus nets d’intérêts de la division française devraient chuter de plus de 20 % pour l’ensemble de 2023, a indiqué la société.

La banque a déclaré que les perspectives s’amélioreraient en 2024, lorsque les revenus nets d’intérêts seraient « à un niveau supérieur ou égal au montant de 2022 ».

Krupa, un vétéran de la SocGen qui dirigeait auparavant la banque d’investissement, a pris les rênes en mai après les 15 années passées par Frédéric Oudéa à ce poste de direction. La première mise à jour de la stratégie de Krupa en septembre, dans laquelle il a abaissé les objectifs de rentabilité du groupe et prévu une croissance modérée des revenus pour les trois prochaines années, a fait chuter les actions de plus de 10 pour cent.

« La dynamique des revenus est aussi faible que [SocGen]La mise à jour de la journée des marchés des capitaux a été suggérée », a déclaré vendredi Anke Reingen, analyste chez RBC Capital Markets, dans une note.

Ces dernières années, SocGen a tenté de freiner la prise de risque au sein de la banque d’investissement et de remodeler l’unité après qu’elle ait été frappée par des pertes dans son activité principale d’actions pendant la pandémie de Covid-19.

Au troisième trimestre 2023, les revenus globaux de la banque d’investissement de la SocGen ont chuté de 0,4 pour cent par rapport à l’année précédente, surpassant ainsi de nombreux concurrents. Elle a surperformé les sociétés françaises BNP Paribas et Deutsche Bank dans le trading de titres à revenu fixe, enregistrant une baisse des revenus de 4,6 pour cent pour cette division.



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