Présentation de l’exposition par Vittorio Sgarbi "Pergola" avec les œuvres de l’artiste argentine Vivianne Duchini


Àles animaux et les humains sont des espèces différentes. Et, bien que tous deux aient une « âme », gLes animaux restent dans une dimension inférieure, pour ainsi dire servile : le chien, l’âne, le bœuf. Le cas du chat est différentdont l’indépendance est chargée d’une personnalité aux caractéristiques originales et presque humaines : indolence, caprice, liberté.

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L’homme peut être félin par son esprit, son autonomie et son imprévisibilité, mais jamais canin.. Il est également vrai que parmi les hommes, il y a des cochons, des chèvres, des aigles et des corbeaux pour divers comportements animaux.

Le seul animal qui ait une dignité égale à celle de l’homme, et jamais une condition minuscule, est le cheval.. À tel point que la langue indique son excellence, transférant ses qualités aux hommes comme cela n’arrive à aucun autre animal.

Le cheval engendre le chevalier, une position de rang supérieur. Ainsi le cheval augmente les qualifications de l’homme, l’ennoblit. Cela se reflète également dans l’art. Il y a bien sûr des chats, des chiens, des lions, des tigres représentés ; mais les chevaux déterminent un genre exclusif qui a une place particulière.

Dans l’art on pense à Donatello, Verrocchio, Francesco Mochi, à tous les monuments équestres du XIXe siècle et aux artistes qui ont choisi le cheval comme thème exclusif, de Francesco Messina à Marino Marini. Pour cette raison, il est possible qu’un sculpteur de chevaux ne fasse pas partie des artistes de genre et ne puisse être considéré, comme d’autres, comme un animalier.

Vivianne Duchini : « Roma » (détail), 2021, exposée dans l’exposition « Pergola » (du 28 octobre au 17 novembre) à l’Etra Studio Tommasi, à Florence (photo de Nicola Gnesi Studio).

Le cheval a sa propre individualité humaine, ou singularité personnelle. C’est bien compris en regardant les bronzes et petits bronzes de Vivianne Duchiniune artiste argentine qui s’est largement appliquée, avec originalité et liberté, au thème du cheval, réussissant à en capturer l’indépendance et l’élégance aristocratique.

Qu’il s’agisse d’ensembles ou de fragments ou de projets de monuments, Les bronzes de Vivianne expriment non seulement l’admiration et le respect mais aussi la crainte.. Le cheval peut nous élever au rang de chevaliers, ou nous renverser et vivre sans nous, comme c’est le cas dans son œuvre.

L’apothéose est dans la victoire du cheval secoué au Palio de Sienne. À cette occasion, ce sont les chevaux qui concourent et gagnent, et non leurs cavaliers. Cette noblesse est consacrée dans l’histoire de l’art, de Marc Aurèle aux fresques de Pisanello.

L’élégance, la puissance et la performance sont des vertus exclusives du cheval, qui n’ont besoin ni du contrôle ni de l’assistance de l’homme. Cette condition est parfaitement représentée dans les variations originales de Vivianne Duchini sur le thème du cheval, mises en valeur dans l’étude de Benvenuto Cellini.

Parfois Vivianne tourne son regard, rentrant chez elle après le frisson de la nature libre, vers les animaux domestiques et voit, sensible et soumis, assis ou penché, le chien est au repos. Il ne bouge pas, il attend.

C’est une relation affective, pleine de douceur : le chien attend, dans de longues heures de méditation indéchiffrable, patient et résigné, dans la chaleur et le silence, le retour de son maître. Il y a un désir de protection, il y a une subordination, dans son attitude. Le chien reconnaît et accepte sa dépendance, demande de l’affection et de l’intimité. Il est doux et soumis. Il partage la chaleur et les odeurs dans les pièces de la maison.

C’est la pause d’une journée en extérieur devant le cheval qui concourt et qui se lève ou qui s’agite avec l’oiseau posé sur le dos. Ce sont des moments de pur bonheur. La vision du cheval est le rêve de liberté. « Demandez-moi de vous montrer de la poésie en mouvement et je vous montrerai un cheval », écrit Ben Jonson..

L’affiche de l’exposition « Pergola » de Vivianne Duchini à Florence

Et le grand et oublié poète Raffaele Carrierimon collègue critique d’art, dans Les chevaux partentdans la collection Stellacuore, dit : « Comme des garçons bruns audacieux/ Les chevaux s’en vont/ Vers les terres faciles de l’eau/ Et ils ne se tournent pas pour me regarder./ Non, ils ne se tournent pas,/ Les chevaux au cœur d’argent/ Ils ne le font pas se retournent pour me regarder./ Plus joyeux des gitans/ A la fin d’un butin/ Les chevaux s’en vont/ En entendant la mer de loin/ Comme les gitans le cuivre./ Les chevaux s’en vont/ Et ils ne se tournent pas vers regarde-moi./ Non, ils ne se tournent pas./ Moi, les chevaux au cœur d’argent/ Ils ne se tournent pas pour me regarder.

INFO: l’exposition Pergola aura lieu, du 28 octobre au 17 novembre àEtra Studio Tommasià Florence.
etrastudiotommasi.it
facebook.com/etra.studiotommasi

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