Un « compromis durement gagné » se termine en douceur : aucune entreprise ne rejoint le projet pilote sur le travail de nuit dans le commerce électronique

Pas une seule entreprise n’a rejoint le projet pilote autorisant le travail de nuit dans le commerce électronique sans l’approbation des syndicats. C’est ce qu’écrit aujourd’hui ‘De Standaard’. Il s’agit toutefois d’un compromis âprement obtenu dans le cadre de l’accord sur le travail du gouvernement De Croo.

Ce fut l’un des moments de crise du gouvernement fédéral l’année dernière. Les socialistes se sont opposés directement aux libéraux en juin sur la question de l’organisation du travail de nuit dans le secteur du commerce de détail. Les libéraux et les employeurs ont déploré que l’attitude rigide des syndicats empêche les détaillants belges de rivaliser avec les grands acteurs étrangers du commerce électronique tels que Bol.com. Selon eux, l’organisation du travail de nuit constitue l’obstacle majeur.

Le travail de nuit dans les centres de distribution des détaillants n’est possible en Belgique qu’avec l’accord des syndicats. De plus, cela implique un travail de nuit à partir de 20 heures, alors que dans d’autres pays, la nuit ne commence qu’à minuit. L’heure entre 20h et minuit est cruciale, car c’est à ce moment-là que de nombreuses commandes sont passées et traitées pour livrer les colis à votre domicile le lendemain.

Un compromis âprement disputé

Finalement, un compromis acharné a émergé : les entreprises pourraient participer à un projet pilote visant à abandonner les heures de nuit pendant dix-huit mois, de 20 à 24 heures, sans l’approbation des syndicats. Ils n’étaient autorisés à forcer aucun employé à participer au projet pilote et devaient travailler uniquement avec des bénévoles.

Quinze mois plus tard, il apparaît qu’aucune entreprise ne s’est lancée dans un tel projet. C’est ce qu’indique un rapport du Conseil central des entreprises (CRB) sur le commerce électronique en Belgique. Le rapport répertorie six détaillants qui travaillent la nuit, dont Torfs, Colruyt et Vanden Borre, mais ils ont tous un accord avec les syndicats.



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