Des déclarations fiscales plus faciles à remplir et avec un nouveau calendrier d’envoi, un statut du contribuable égal à la Constitution et un garant qui protégera les citoyens face à l’administration fiscale. Ce sont quelques-unes des innovations contenues dans les deux nouveaux décrets législatifs que le gouvernement a lancés dans le but de rendre les relations entre l’administration fiscale et les contribuables toujours plus détendues, à tel point que l’une des dispositions interdit à l’Agence des revenus d’envoyer des communications pendant les vacances d’été et celles de Noël. Tout cela après les deux décrets législatifs approuvés en Conseil des ministres la semaine dernière avec l’avance de Réforme Irpef et les règles fiscales internationales.

« Avec la modification du Statut du contribuable, le gouvernement atteint un objectif sur lequel le centre-droit travaille depuis des années. » C’est ce qu’ont souligné des sources de Palazzo Chigi après le Conseil des Ministres qui a vu sur la table les décrets d’application de la délégation fiscale sur le statut du contribuable et le calendrier fiscal. «Le gouvernement – expliquent les mêmes sources – avance rapidement dans la mise en œuvre de la Délégation pour la réforme fiscale. Nous nous dirigeons vers une relation égalitaire qui prend en compte à la fois les besoins de protection des contribuables et les besoins de lutte contre l’évasion fiscale.

Les contours de l’autoprotection sont mieux définis

«Le premier décret législatif – observe-t-on – met en œuvre une modification du Statut des droits des contribuables dans le but de garantir l’application des principes de sécurité juridique et de confiance légitime du contribuable. Grâce aux nouvelles règles, la relation avec l’administration fiscale évolue à travers des interventions qui révisent le principe du contradictoire, améliorent et simplifient la réglementation des demandes et circulaires que l’administration financière met à la disposition des contribuables. Les contours de la légitime défense sont mieux définis : en cas d’erreur manifeste de la part de l’administration financière, celle-ci, de sa propre initiative ou à la demande du contribuable, peut retirer le document plus rapidement qu’auparavant.

Concrètement, en ce qui concerne la régulation de l’efficacité temporelle de la réglementation fiscale, le texte – comme indiqué dans le communiqué du Conseil des Ministres – confirme le principe de non-rétroactivité des dispositions fiscales et, notamment :
– précise le régime des impôts périodiques, précisant que dans le cas des impôts « dus, déterminés ou payés périodiquement » les modifications introduites ne s’appliquent qu’à compter de la période fiscale suivant celle en cours à la date d’entrée en vigueur de la modification ;
– établit que les présomptions légales ne s’appliquent pas rétroactivement ;
– établit le régime d’annulation (au lieu de l’actuelle nullité des dispositions émises en violation de l’obligation d’inviter le contribuable à fournir des éclaircissements avant de procéder aux inscriptions découlant du paiement des impôts résultant des déclarations) ;
– réglemente expressément « le principe du contradictoire » :
– prévoit que toute mesure ayant un impact défavorable sur la sphère du destinataire doit être précédée, sous peine d’annulation, d’un contre-interrogatoire éclairé et effectif (le droit à un contre-interrogatoire est exclu pour les actes n’ayant pas de contenu provisoire) ;
– précise la procédure, les exigences et les modalités du contre-interrogatoire entre l’administration et le contribuable ;
– intervient sur la réglementation de la motivation des documents fiscaux, établissant que les dispositions de l’administration financière doivent être motivées « sous peine d’annulation », avec l’indication précise des conditions, des moyens de preuve, ainsi que des raisons juridiques sur sur lequel se base la décision;
– établit que les documents de recouvrement doivent contenir, en ce qui concerne les intérêts, les critères de calcul, la date d’effet et les taux appliqués.

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Ne bis in idem dans les procédures fiscales

Parmi les dispositions envisagées, l’obligation de conserver la documentation fiscale pendant dix ans s’étend également aux pièces comptables ; après le délai de dix ans, l’administration financière ne peut plus utiliser les documents à des fins probatoires.
Le principe de est expressément introduit ne bis en idem dans les procédures fiscales : établir que l’administration ne peut effectuer l’action d’imposition qu’une seule fois pour chaque période fiscale. Il est expressément interdit à l’administration financière de divulguer, dans l’exercice de l’action administrative, les données des contribuables acquises également grâce à l’interopérabilité avec d’autres bases de données. Le Garant national des contribuables est créé, avec une extension des fonctions par rapport à l’actuel Garant des contribuables.



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