Les chercheurs ont découvert deux nouveaux moyens efficaces de traiter le cancer de la vessie métastatique. Avec les deux méthodes, le risque de décès a diminué de plus de 20 pour cent pendant le traitement. L’institut de recherche néerlandais Antoni van Leeuwenhoek parle d’une percée.
La nouvelle approche découle de deux études internationales dont les résultats ont été présentés dimanche lors d’une conférence européenne sur l’oncologie à Madrid. Il s’agissait toutes deux d’études dites de phase 3, la phase de recherche finale avant qu’un médicament puisse être commercialisé et au cours de laquelle un médicament est testé sur de grands groupes de patients.
La plupart des patients atteints d’un cancer de la vessie métastatique reçoivent initialement une chimiothérapie, mais les résultats sont limités. Ces dernières années, l’une des deux études s’est donc concentrée sur la question de savoir si la chimiothérapie pouvait être combinée avec l’immunothérapie, qui stimule le système immunitaire de l’organisme pour combattre les cellules cancéreuses.
Selon Antoni van Leeuwenhoek, qui a participé aux études, le risque de décès lorsqu’il est traité avec cette combinaison a diminué de 22 pour cent par rapport au traitement de chimiothérapie seul. La tumeur est également restée mieux sous contrôle.
L’autre étude a porté sur la combinaison de l’immunothérapie avec un autre médicament. Cette étude a également montré « des améliorations importantes et significatives de la survie globale » et du « temps pendant lequel la tumeur ne se développe pas », selon Antoni van Leeuwenhoek. Selon l’institut de recherche spécialisé dans le cancer, le risque de décès a encore diminué dans cette étude.
Les traitements doivent encore être enregistrés et approuvés
L’oncologue médical Michiel van der Heijden de l’Antoni van Leeuwenhoek, qui a participé aux deux études et présenté les résultats de l’une d’elles à Madrid, affirme que ces résultats marquent une étape importante.
« Ces résultats ouvrent de nouvelles possibilités pour le traitement du cancer de la vessie. Cela témoigne des efforts collectifs des chercheurs et, plus important encore, de la résilience des patients qui ont participé à cette étude. »
608 patients de 29 pays ont participé à l’étude combinant chimiothérapie et immunothérapie. La deuxième étude a porté sur 886 patients provenant d’un nombre inconnu de pays.
Les deux traitements doivent encore être enregistrés et approuvés aux Pays-Bas pour être remboursés par l’assurance maladie.