Un petit essai qui analyse le pouvoir bénéfique des émotions et toutes leurs nuances, y compris la nostalgie


Serena Dandini (photo de Gianmarco Chieregato).

Ttu les appelles si tu veux des émotions… 25 ans après la mort de Lucio Battisti, quelle meilleure façon de célébrer les chansons qui ont accompagné l’imaginaire sentimental de nombreuses générations que de reparler d’émotions ?

Pardonnez l’envolée de l’imagination, mais je suis heureux de comparer celles considérées comme des « chansons » aux pensées de l’un des plus profonds connaisseurs des humeurs et des sentiments du XXe siècle, le psychiatre. Eugénio Borgna. Le savant, né en 1930, est dans la librairie avec Donner la voix au cœur (Einaudi), un petit essai qui analyse le pouvoir bénéfique des émotions et toutes leurs nuances, y compris la nostalgieconsidéré à tort comme porteur de tristesse et de mélancolie.

D’autre part, si nous retraçons l’œuvre de Borgna, nous découvrons que la tristesse et la mélancolie sont aussi des sentiments importants à récupérer et à réévaluer, comme il nous l’explique dans ses nombreux livres populaires qui sont autant de petites lumières prêtes à éclairer notre fatigant chemin d’existence. . Au fil du temps le psychiatre nous a parlé de douceur, d’amitié, de solitude et de fragilité, nous aidant à affronter les bouleversements de notre âme.en nous réconciliant avec la dureté du chemin difficile qui nous est arrivé, sans jamais perdre espoir.

L'enfant intérieur : qu'est-ce que c'est et comment en prendre soin pour guérir les émotions

«Giacomo Leopardi dans Zibaldone définit l’espoir comme la passion du possible, mais, voudrais-je dire, ne pourrait-il pas être la passion de l’impossible ?». Le cultiver nous aide à affronter le présent et à ouvrir une fenêtre sur le mot qui nous fait le plus peur de nos jours, à savoir le futur.

Nous avons souvent peur de nos émotions et avons tendance à les cacher au plus profond de notre cœur. il faut apprendre à « trouver les mots justes pour leur donner la parole » et ne pas les étouffer avec des affirmations de « rationalité » qui ne sont souvent que des excuses pour ne pas regarder à l’intérieur. Être seul avec soi-même est peut-être ce qui nous terrifie de plus en plus et nous utilisons tous les palliatifs offerts par l’ère moderne pour éviter ce dialogue solitaire avec notre âme.

« Donner la voix au cœur » d’Eugenio Borgna (Einaudi)

Pourtant il est indispensable de le récupérer car «on ne peut prendre soin des autres qu’en ayant le courage de la solitude, ce qui nous permet de retrouver les valeurs d’écoute, de solidarité et d’engagement éthique”. La solitude est donc politique mais n’a rien à voir avec l’isolement qui est au contraire source d’aridité et d’égoïsme.

Je considère ce petit essai comme ces compléments nécessaires pour affronter le changement de saisonrenforce et valorise les ressources que nous avons déjà en nous mais que nous avons tout fait pour cacher.

Tous les articles de Serena Dandini.

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