Après sa visite à Haarlem, l’artiste allemand Gunter Demnig s’est rendu à Amstelveen pour y poser le premier ‘Stolpersteine’ le Vendredi Saint. C’est une victoire pour les proches des victimes de la guerre d’Amstelveen, car le maire Tjapko Poppens ne voulait pas au départ des pierres dans sa ville.
Poppens a refusé deux candidatures de Ronald Vecht, qui voulait placer le petit mémorial pour les parents et la grand-mère de Fred Ashner. La raison en était le choix de la municipalité de 166 victimes de guerre tuées commémorer en un lieu central, sous la forme d’un monument nominatif.
Après une agitation entre proches, le maire a donné son feu vert. La commune d’Amstelveen finance même désormais 42 pierres d’achoppement pour les victimes sans proches. Pour quatre adresses (un total de 13 pierres), les proches et les personnes concernées ont déposé de leur propre initiative des demandes auprès de la Fondation Stolpersteine. Au total, cela concerne 55 pierres d’achoppement à 22 adresses. Les 25 premières pierres ont été posées par l’inventeur allemand lui-même vendredi.
Le texte continue. Remarque : La carte ci-dessous montre où les pierres ont été placées vendredi dernier. Les icônes font référence aux rues où se trouvent les pierres, pas à leur emplacement exact.
Les Stolpersteine, ou pierres d’achoppement, sont placées sur le trottoir devant les maisons où les victimes nazies ont vécu. Le mémorial individuel est constitué d’une pierre avec une plaque de laiton sur laquelle sont gravées les données de naissance et de décès des victimes.
L’initiatrice des 42 pierres subventionnées est la docteure Linda Dekhuijzen, qui a grandi à Amstelveen. Elle a fait beaucoup de recherches sur l’origine des victimes. Dekhuijzen espère que davantage de demandes seront déposées, de sorte que les 166 victimes juives de la guerre en auront bientôt une.
Premières pierres pour la famille Philippe
Gunter Demnig a placé les toutes premières pierres d’achoppement à Amstelveen à Van der Veerelaan 8 dans le quartier d’Elsrijk. Iwan Philip (décédé à 72 ans), Max Philip (décédé à 31 ans) et Louise Philip – Marcus (décédée à 66 ans) y ont vécu. Max était le fils d’Iwan et de Louise.
La famille juive était originaire de Hambourg, selon les informations recueillies pour le projet ‘Ne reviens jamais’ de la fondation Amstelveen Oranje. Son fils Paul Wolgang n’a jamais vécu avec la famille à Amstelveen. Il a vécu à Amsterdam et a survécu à la guerre.
Paul apprit finalement que ses parents avaient été déportés à Sobibor le 11 mai 1943. Ils y ont été gazés le 14 mai. Son Max aurait été emmené à Sobibor le 6 juillet et y aurait été assassiné le 9 juillet.
90 mille pierres
Lors de la pose des pierres d’achoppement à Haarlem, l’artiste Gunter Demnig a déclaré à NH Nieuws qu’il avait posé les premiers exemplaires en 1996 dans sa propre ville natale de Berlin. Seulement quatre ans plus tard, le projet a été officiellement adopté par d’autres, qui ont fait fabriquer les pierres par lui.
L’effet boule de neige qui s’est produit à l’époque a fait en sorte qu’après cette année 90 000 ont été posés dans 26 pays d’Europe, a-t-il calculé. “C’est juste un peu”, dit-il. “Mais je pense que c’est important en tant que symbole.”
Le mercredi 18 mai, des pierres d’achoppement seront posées à encore plus d’adresses à Amstelveen.