Fagioli, de la formation au traitement de la dépendance au jeu : ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire

Détails de la situation du milieu de terrain de la Juventus : sept mois de disqualification et cinq mois de rééducation, mode d’emploi

Mario Canfora

– Rome

Il s’agit d’un accord très détaillé, celui entre le parquet de la FIGC et Nicolò Fagioli. Avec la nouveauté de la disqualification de 12 mois divisée en sept arrêts plus cinq – et c’est certainement la partie innovante – on est passé à des prescriptions alternatives. Essayons de comprendre à quoi le footballeur sera confronté.

1. Pour commencer : pourra-t-il s’entraîner avec la Juventus ou seul ?

Rien ne l’empêche de continuer à travailler avec l’équipe première, mais c’est une décision qui appartient uniquement et exclusivement au club.

2. Comment est née cette nouvelle formule de disqualification 7+5 ?

De la volonté de transformer un cas négatif pour lui et pour tout le système impliqué de manière massive ces jours-ci, en une opportunité positive. Et voici l’impulsion décisive du président fédéral Gabriele Gravina qui, hier matin à Londres, avait souligné la volonté de « récupérer ceux qui ont commis des erreurs et l’importance de diffuser des messages positifs de la part de ceux qui comprennent qu’ils ont commis des erreurs ». Puisqu’il s’agissait d’un accord de plaidoyer arrivé avant le renvoi, Gravina et la FIGC ont joué un rôle central dans la discussion sur le rétablissement et le témoignage positif à transmettre à travers la nation. Toutefois, si l’accord de plaidoyer était arrivé après le renvoi, il n’aurait pas eu l’approbation du président fédéral, mais il aurait été certifié par le juge du Tribunal fédéral. En fin de compte, on peut dire que la ligne Gravina est passée, si l’on veut du côté pratique. Le raisonnement était le suivant : il est inutile d’ajouter des mois d’arrêts effectifs au-delà de 7 (entre autres, ils seraient tombés en été), réfléchissons plutôt à quelque chose de vraiment utile, c’est-à-dire transformons-les en une opportunité d’en parler continuellement. les risques encourus Je rencontre un joueur invétéré.

3. Que devra faire exactement Fagioli ?

Participer à un plan thérapeutique d’une durée d’au moins 6 mois et à un cycle d’au moins 10 réunions publiques, à tenir dans un délai de 5 mois, dans les associations de sport amateur, les centres territoriaux fédéraux, les centres de désintoxication pour dépendance au jeu, et en tout état de cause selon les indications de la FIGC. Bref, il devra raconter son histoire à travers le pays, invitant chacun à ne pas tomber dans le piège de l’addiction au jeu ou de la maladie du jeu, si l’on préfère. Il deviendra essentiellement une sorte de témoignage de la FIGC sur le sujet.

4. Quand les « cours » commenceront-ils ? Et le plan de traitement ?

Les soi-disant « leçons » auront lieu à la fin de la disqualification, car pour être un modèle de rééducation (et une bonne visibilité) le joueur doit jouer. Le plan thérapeutique est cependant déjà décidé et le médecin qui le soigne, Paolo Jarre (directeur du Département de pathologie des addictions de l’ASL Torino 3) établira des rapports bimensuels qu’il enverra au Parquet.

5. Et si Fagioli ne respecte pas le plan de redressement ?

En espérant que cela n’arrive pas, il s’exposerait à la sanction citée au paragraphe 6 de l’article 126 du Code de justice sportive qui permet la révocation de l’accord de plaidoyer avec le procureur fédéral. Une procédure disciplinaire serait alors engagée, prévoyant une exclusion d’au moins trois ans.





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