Frans Timmermans commence à sortir du refuge. Les apparitions à la télévision et les interviews dans les journaux se multiplient progressivement. C’est une stratégie consciente, j’ai compris dans un article de AD/Het Parool. « Son équipe se garde de tout excès », ont écrit les journalistes.

Cela peut être une stratégie réussie, nous le savons grâce à Sifan Hassan, qui est devenu grâce à elle l’un des meilleurs athlètes du monde. Commencez discrètement dans la ligne arrière, puis progressez progressivement vers les premiers rangs, après quoi la position de leader est reprise et maintenue dans les derniers tours dévastateurs.

Nous constatons déjà une partie de la traduction électorale dans les sondages. Dans celui de Maurice de Hond, le plus proche du résultat lors des deux dernières élections, GroenLinks-PvdA occupe la troisième place avec 24 sièges derrière le VVD (26) et le NSC (28).

Sifrans Timmermans – c’est une image intéressante, si l’on ignore un instant son point d’embon. Si cela devient réalité, cela pourrait signifier un revirement de la politique néerlandaise, car Timmermans a CNRC a déclaré qu’il voulait un gouvernement sans VVD. Eh bien, il reste prudent (« Vous n’êtes autorisé à exclure personne… sauf les partis qui excluent d’autres personnes »), mais il dit en termes simples à propos d’une coalition avec le VVD : « Cela me semble presque impossible « .

Bref, le PvdA a (enfin) payé sa cotisation et ne se laissera plus tenter par une coalition autodestructrice avec le VVD.

Quiconque exclut le VVD comme partenaire ne pourra bientôt plus continuer sans le NSC de Pieter Omtzigt. Timmermans se rend donc dépendant d’Omtzigt et la question est de savoir si Omtzigt en profite. Y a-t-il une alchimie politique suffisante entre les deux messieurs ? Omtzigt ne s’est pas encore exprimé à ce sujet, mais je sens un respect évident de la part de Timmermans. Dans le CNRCDans l’interview, il a qualifié le « statut de héros » d’Omtzigt de « mérité ». Dans le même temps, il a émis quelques critiques : « Il dit beaucoup de choses, il faut encore le voir, je n’ai pas encore vu de programme électoral. »

Une évolution apparaît de plus en plus clairement : Omtzigt et Timmermans joueront un rôle central dans ces élections. En termes d’expérience politique et de connaissance des dossiers, ils se démarquent de la tête et des épaules et seront bientôt difficiles à battre dans les débats télévisés.

Tant que Timmermans parvient à maintenir l’unité entre GroenLinks et le PvdA, il est fort. Omtzigt a une tâche plus difficile. Il doit créer un tout nouveau parti à partir de zéro et clarifier sa propre position. Veut-il ou non devenir Premier ministre lui-même ? Et sinon, qui a-t-il dans sa manche ? Ce Grand Inconnu a déjà un handicap : il est dans l’ombre du leader. Mais l’électeur voudra savoir : qui est cette personne qui devrait devenir le visage du NSC du nouveau gouvernement ? En fait, Omtzigt ne peut éviter de devenir lui-même le chef du gouvernement s’il gagne.

Avec qui Omtzigt préférerait-il gouverner ? Contrairement à Timmermans, il n’a encore fait aucune déclaration à ce sujet. On lui demandera de plus en plus de force. Veut-il basculer à gauche avec GroenLinks-PvdA ou à droite avec BBB et VVD ?

Je m’en tiens à cette dernière combinaison, après quoi Timmermans doit retourner au refuge.



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