Il est quatre heures et demie du matin et je pense aux sandwichs allemands | colonne Herman Sandman

Il est quatre heures et demie du matin et je pense aux « sandwichs allemands ». Je suis bien réveillé, car je reviens tout juste d’aller chercher mon fils aîné. Il est sorti se promener en ville, il pleuvait à verse et aucun bus ne circulait à ce moment-là.

Pour accélérer mon endormissement, je bois un verre et je lis au lit. Ma femme est également bien éveillée, car elle ne ferme jamais les yeux la nuit et toutes les poules ne se perchent pas encore.

Le livre que je lis est Une année dans la vie de Gesine Cresspahl par Uwe Johnson, un morceau magistral d’environ 1600 pages et à la page 1356 il est écrit « sandwich au jambon chaud » et il y a une association immédiate avec les sandwichs allemands. Aussi appelés rouleaux du dimanche.

À ce moment-là, je décide de les acheter désormais le samedi, pour « l’heure du déjeuner ». Il arrive que je fasse quelque chose le matin, faire du shopping, dans le jardin, voir mon plus jeune fils et rentrer à la maison avec faim. Je prends ensuite la première chose disponible, mais c’est mieux s’il y a des petits pains allemands et du jambon.

Nous les recevions tous les samedis. Ma mère préparait une poêle de soupe vers six heures et étalait une pile de petits pains allemands avec du jambon, du fromage, de la roulade ou Schwarzwaldschinken (,,Ah, faire un don  », c’est mon père).

Lorsque je me lève du lit et que je me dirige vers la pièce où se trouve mon téléphone pour prendre une note dans l’application « Notes », ma femme me demande ce que je fais, surprise. J’explique que je viens de lire « sandwich chaud » et qu’il y a peut-être un morceau dans « rouleaux allemands » et que je souhaite enregistrer cette pensée.

Elle pense que c’est dû à autre chose : « Peut-être aussi parce que je… Kaiserbrötchen je l’ai eu hier. Je n’achèterais jamais autrement, mais par coïncidence, je l’ai fait cette fois-ci, chez Appie. »



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