Meppel mène pour la première fois une politique arc-en-ciel : « Tout est question de conscience positive »

Comment la commune de Meppel peut-elle mettre en œuvre et promouvoir une politique LGBTIQ+ active ? La fondation Regenboog Meppel a rédigé un plan politique à cet effet au nom de la commune. C’est la première fois qu’une telle politique est mise en place à Meppel.

Cela inclut, par exemple, la mise à disposition de lieux de rencontre sûrs pour tous les âges. Il faut également prévoir une prise en charge et un accompagnement des personnes LGBTIQ+, ainsi que des rencontres thématiques pour le groupe cible. La municipalité doit avoir une vision large de la diversité et prêter attention à la diversité sexuelle lors de visites d’échange avec d’autres villes, comme avec la ville partenaire de Most en République tchèque. La politique est évaluée chaque année.

Mais outre le fait qu’il s’agit d’un plan politique, selon la présidente Marisa Grotens, il s’agit avant tout d’une sensibilisation. Conscience positive. « C’est un processus irréversible. Vous ne devenez pas soudainement différent, vous êtes tel que vous êtes et c’est permis. »

Elle ne fait pas elle-même partie de la communauté LGBTQIA+. « Ce n’est pas du tout nécessaire. Cela montre que nous, en tant que club, sommes devenus plus diversifiés. Nous nous concentrons sur tout le monde. »

Comme je l’ai dit, c’est une question de sensibilisation. Ne pas pointer du doigt. « Que dis-tu à quelqu’un d’autre ? » Cela est encore nécessaire, à Meppel et dans tous les Pays-Bas. Elle fait référence aux chants dans les stades, mais aussi aux drapeaux arc-en-ciel brûlés récemment à Meppel. « Vous ne pouvez pas empêcher cela en donnant une conférence. Vous ne pouvez y parvenir qu’en partageant votre histoire et en rencontrant des gens. » Et partager des histoires et rencontrer des gens se fait souvent à travers des activités.

Auparavant, la fondation se concentrait principalement sur la semaine de l’arc-en-ciel, mais elle souhaite désormais être visible toute l’année. Elle le fait, par exemple, en introduisant dans la ville la Pride Photo Exhibition, une exposition en plein air avec vingt grands panneaux de photos. Un autre événement était un bingo drag queen en été. Le principe de base de la fondation est que tous les événements sont gratuits. « De cette façon, vous le gardez accessible et atteignez le plus grand groupe. »

Tous les événements qui seront organisés relèvent de trois points qui ressortent de la politique : réunion, information et sécurité.

Par exemple, cette année, une soirée à thème a été organisée pour les clubs sportifs sous le thème de l’information, au cours de laquelle l’attention a été portée sur les bonnes manières sur le terrain de sport et dans les vestiaires. Mais la politique met également l’accent sur la prévention. Une attention particulière doit être portée aux demandes d’aide des résidents LGBTQIA+. L’objectif est d’accroître la volonté de signaler et de dénoncer les délits et de mieux savoir où les gens peuvent se rendre s’ils ne se sentent pas en sécurité.

La fondation entamera prochainement des discussions avec l’enseignement secondaire pour voir s’il est possible de s’impliquer et de fournir des informations. Dans les écoles primaires, des élus locaux et des membres de la fondation lisaient déjà pendant la semaine de l’arc-en-ciel.

La commune de Meppel n’a pas élaboré elle-même une politique à cet effet, mais a plutôt demandé à la fondation d’en élaborer une. « La municipalité voulait que cela vienne de la société elle-même. »

Marisa Grotens feuillette à nouveau le plan. « Qui va lire ça maintenant ? » se demande-t-elle à voix haute. Oui, les bases sont là pour tout le monde, mais le document qui est maintenant disponible ne l’est pas tellement. « C’est pour la municipalité, pour la province. » C’est pourquoi une version conviviale sera bientôt disponible. « Je l’appelle la version Linda. Juste une brochure dans un langage simple. Que tout le monde peut feuilleter. »



ttn-fr-41