Combien de ballons ont été disputés dans les matchs, mot à l’arbitre : « Je vais vous expliquer comment ne pas prendre une mauvaise décision »

L’utilisation de la technologie dans les tournois de plus haut niveau n’a pas levé les doutes. Arbitre Simongini: « Il faut exercer l’œil, surtout pour évaluer les rebonds contre la grille »

Si le VAR dans le football a permis de dissiper de nombreux doutes (mais pas tous, il suffit de demander à Liverpool lors du match qu’il a perdu contre Tottenham…), il en va de même pour le padel. Tout comme dans le football, l’avènement de la technologie pour éliminer les erreurs moins visibles a énormément contribué à la crédibilité des décisions, mais n’a pas éliminé à 100 % les moments de discussion et de tension entre joueurs et arbitres. Pas autant qu’au tennis, du moins, pour faire une comparaison avec un autre sport de raquette. Federica Simongini, officielle du tournoi FIP Platinum Sardegna en cours à Cagliari, explique comment limiter les évaluations incorrectes.

Entraînez votre œil

Étude, des heures et des heures de vidéo entre le bouton play et le bouton rembobinage, pour entraîner l’oeil et les temps de réaction sur les jeux les plus difficiles : « L’arbitre est assez loin du terrain et certaines balles, grâce à la grille, peuvent être un peu difficile à suivre – analyse Simongini -. C’est pourquoi il est important de regarder les matchs, et c’est ainsi que j’ai appris à comprendre si un ballon est bon ou sorti et pourquoi. La pratique permet d’appréhender rapidement les rebonds, la manière dont le ballon sort de la grille. » Ce sont les moments les plus complexes : « Il faut faire particulièrement attention à la sortie du terrain, vérifier qu’ils ne touchent pas le poteau ou le filet, Par exemple. Ou quand ils font un « por tres », le coup qui envoie le ballon hors de la cage : même dans ce cas il faut vérifier que tout est fait selon les règles, sans rien toucher avec la raquette ou le pied. Ici aussi, l’expérience compte. » Sur la relation avec les joueurs : « Il y a beaucoup de respect des deux côtés, de l’honnêteté et de la transparence même dans le fair-play entre ceux qui sont sur le terrain. Bien sûr, il y a des moments de discussion, une décision peut changer  »

Devenir arbitre

Mais comment devient-on arbitre de padel ? L’expérience de Simongini en tant qu’arbitre de match « pala » a commencé dès sa Cagliari natale en 2020 (il était déjà arbitre de tennis depuis 7 ans), lorsque la capitale sarde a donné vie au FIP Star, un tournoi qui est devenu plus tard décisif pour la croissance du padel en Italie. « Autrefois, les chemins étaient séparés – dit-il -. Aujourd’hui, avec la popularité croissante de ce sport, on suit un cours au terme duquel on acquiert la qualification d’arbitre de tennis et de padel ». Après cela devient une question de pratique et d’apprentissage : « Plus on arbitre de matches, mieux c’est, il faut beaucoup de disponibilité, et il est important de toujours être curieux, faire preuve de passion, poser des questions et apprendre de ceux qui ont plus d’expérience. Et puis regarder le plus de matches possible, non seulement sur le terrain mais aussi en vidéo. C’est un aspect fondamental pour apprendre à garder un œil sur les situations les plus compliquées à évaluer. » Prochain objectif ?  » Il m’est arrivé de participer à des tournois internationaux mais jamais du Foro Italico… J’espère y être un jour aussi. »



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