La justice française enquête pour savoir si l’ex-président Sarkozy a soudoyé des témoins dans l’affaire Libye

Une enquête préliminaire a été ouverte en France contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy pour une possible influence sur des témoins dans l’affaire libyenne. Si les enquêteurs trouvent suffisamment de preuves, la procédure pourrait déboucher sur un procès pénal. Plusieurs accusations sont actuellement portées contre lui.

Le cas de la Libye tourne autour d’allégations selon lesquelles de l’argent illégal aurait été versé à la campagne électorale de Sarkozy en 2007 en provenance du régime de l’homme fort libyen de l’époque, Mouammar Kadhafi. La question clé : Sarkozy a-t-il quelque chose à voir avec les déclarations rétractées de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine ?

Ce dernier affirmait en 2016 avoir apporté fin 2006 ou début 2007 plusieurs valises – préparées par le régime libyen – contenant des millions d’euros au ministère de l’Intérieur de Paris. Celle-ci était alors dirigée par Sarkozy.

Processus en 2025

Quelques années plus tard, Takieddine a déclaré dans une interview que Sarkozy n’avait reçu aucun argent libyen pour la campagne présidentielle. Deux mois plus tard, il est revenu sur ces propos.

Sarkozy, qui a été président de la France de 2007 à 2012, est soupçonné d’avoir donné son aval à plusieurs protagonistes pour tromper la justice et l’innocenter dans l’affaire libyenne. L’ancien chef de l’Etat a toujours nié ces allégations. Le procès contre Sarkozy et douze autres personnes débutera en 2025.

Trois ans de prison pour corruption

Diverses accusations sont portées contre l’ancien président depuis des années. En mai, il a été condamné en appel à trois ans de prison pour corruption et trafic d’influence dans le cadre d’une affaire d’écoutes téléphoniques que les Français appellent « affaires des écoutes ». Il a immédiatement décidé de se pourvoir en cassation.

En novembre débutera également la procédure d’appel concernant les coûts de campagne excessifs liés à sa campagne de réélection finalement ratée en 2012. En première instance, Sarkozy a été condamné à un an de prison.



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