Selon Groen, les Belges qui gagnent moins que le salaire mensuel moyen de 4.100 euros bruts sont « aujourd’hui particulièrement durement touchés par les impôts, l’inflation et la hausse des prix des produits de base ». « Aujourd’hui, vous payez déjà un taux d’imposition de 40 % sur un revenu annuel de 15 200 euros. C’est injuste», déclare Van Besien.
Concrètement, le parti veut, entre autres, renforcer la prime fédérale au travail et supprimer la cotisation spéciale de sécurité sociale pour ceux qui gagnent moins de 4.100 euros bruts. Selon Van Besien, cela équivaut à une prime d’environ 600 euros net par an. La mesure entraînerait une réduction d’impôts totale de 2 milliards d’euros.
Les Verts veulent financer la réduction d’impôts par une augmentation de l’impôt sur les valeurs mobilières, de la taxe Caïman (impôt sur les actifs des Belges déposés sur des comptes dans des paradis fiscaux) et de la taxe sur les diamants, ainsi que par des règles fiscales plus strictes pour les sociétés mères et filiales. Le parti estime que ces mesures encourageront davantage de personnes à travailler et compte sur des effets de retour sur investissement.
Avant l’été, le gouvernement fédéral n’était pas parvenu à se mettre d’accord sur la réforme fiscale du ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V). Les Verts veulent désormais introduire la réduction d’impôts, mais par la voie parlementaire. « Tous les partis sont d’accord : le travail est trop lourdement imposé en Belgique », estime Van Besien. « Notre proposition réduit les impôts sur les salaires les plus bas et moyens et permet d’obtenir l’argent là où il se trouve, auprès des plus riches. Nous sommes convaincus que nous pouvons trouver une majorité au Parlement », conclut le député.