“Votre maison est en train d’être démolie.” Les habitants du Citadelhofje à Den Bosch ont été informés mardi de cette décision finale. Woonbedrijf BrabantWonen souhaite construire 150 à 200 nouvelles maisons dans la Citadelpoort, dont fait partie la cour. La décision a surpris non seulement les habitants, mais aussi le conseil municipal de Den Bosch. “C’était déjà dans le journal alors que je n’en savais encore rien”, répond l’habitant Cor Houet.
La démolition était dans l’air depuis 2020, en partie à cause des nouveaux projets de construction du Design Museum et de la construction d’une tour résidentielle sur ce site. Pourtant, le message selon lequel les maisons seraient définitivement démolies était dur pour les habitants.
Cor Houet vit à la Citadelhofje depuis trente ans. Les habitants de cette rue vieille de plus d’un siècle forment une communauté très unie depuis des décennies. « De nombreuses personnes âgées ou handicapées vivent également ici. Tout le monde prend soin les uns des autres. Si nous devons déménager, ce ne sera plus possible. »
“On ne trouve rien de comparable pour le même prix.”
Cor n’est pas content de la nouvelle : « Je suis réel énervé. Je pensais que BrabantWonen était de notre côté. Car pendant tout ce temps, la société de logement a indiqué qu’elle n’était pas non plus satisfaite des projets de démolition de la municipalité. Ensuite, vous recevez une lettre d’elle disant qu’elle va démolir votre maison. Incompréhensible.”
En ce qui concerne BrabantWonen, la décision de démolition a été prise. La semaine prochaine, nous discuterons d’un arrangement de relocalisation avec les résidents. Mais la plupart des gens ne le souhaitent pas. “J’ai une maison avec trois chambres, un jardin à l’avant et à l’arrière et à quelques pas du centre. Il n’y a rien de comparable pour le même prix à Den Bosch. Je ne peux que revenir en arrière”, explique Cor.
Avec cette décision, BrabantWonen veut mettre fin à l’incertitude parmi les habitants. « En 2020, nous avions déjà informé les habitants que nous allions réfléchir à l’avenir de leur logement. Cette décision nous permet d’anticiper », explique un porte-parole. Cor n’aime pas du tout ça : “Je ne veux pas partir d’ici. Je peux m’allonger devant le bulldozer.”
“C’était déjà dans le journal, même si en tant qu’habitant je n’en savais rien.”
Cor n’est pas seulement en colère contre cette décision soudaine, mais aussi contre la façon dont il a appris la nouvelle. « Je rentre de vacances et il y a une lettre dans ma boîte aux lettres. Il est indiqué que quelqu’un de BrabantWonen voulait nous faire savoir qu’une démolition avait lieu et que je n’étais pas là”, raconte Cor. “C’était déjà dans le journal, même si en tant qu’habitant je n’en savais rien.”
La décision de démolition a également surpris le conseil municipal de Den Bosch. Bram Roovers, chef du parti SP, réagit déçu : « J’ai surestimé le conseil municipal. En raison des vives discussions à ce sujet, B&W aurait pu pressentir qu’il serait utile d’envoyer également une lettre au conseil municipal.»
“Le permis de démolition peut encore être retiré.”
De plus, le conseil municipal a déjà accordé le permis de démolition, tandis que le conseil municipal doit encore prendre une décision concernant le City Delta. Judith Hendrickx, responsable du groupe Bossche Groenen : « Nous étudions toujours ce que nous voulons exactement sur le site du Citadelhofje et si cela est financièrement possible. En ce qui nous concerne, il n’est pas nécessaire d’accorder un permis de démolition pour l’instant.»
Roovers, chef de faction du SP : « On dira probablement bientôt : ‘Une décision de démolition a déjà été prise, nous ne pouvons donc pas revenir en arrière.’ Mais en ce qui nous concerne, ce permis peut toujours être révoqué. Nous allons maintenant nous concentrer sur cela.”
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