Selon les médecins, le Belge Lucas (12 ans) n’avait plus que deux ans à vivre, mais contre toute attente, il est guéri d’une tumeur cérébrale rare.


Il y a six ans, la vie de Lucas (12 ans) et de ses parents a basculé. Alors qu’il avait 6 ans, le garçon bruxellois a reçu un diagnostic de tumeur maligne au cerveau. Selon les médecins, il ne restait à Lucas que deux ans à vivre. Mais grâce à un traitement expérimental, l’adolescent est désormais, contre toute attente, pour ainsi dire guéri. Lucas serait même le premier enfant à se remettre complètement d’une maladie que les médecins considèrent comme incurable.


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Dernière mise à jour:
17h57


Source:
RTBF, Le Point, FranceInfo, La Dépêche

En 2017, les médecins ont diagnostiqué un gliome malin du tronc cérébral chez Lucas, alors âgé de 6 ans. Il s’agit d’une tumeur cérébrale qui prend son origine dans le tronc cérébral. «Mes parents l’ont remarqué car je ne pouvais plus marcher droit et je m’évanouissais souvent», raconte l’adolescente. Cette maladie rare survient le plus souvent chez les enfants et, dans la plupart des cas, il n’existe aucun remède. Les médecins pensaient donc qu’il ne restait au petit Lucas qu’un à deux ans à vivre.

Mais les médecins n’ont pas perdu espoir. Ils ont envoyé les parents de Lucas à l’hôpital Gustave-Roussy, près de Paris, où le chercheur français Jacques Grill menait une étude clinique sur ce cancer rare.

Lors de la première phase de test, 233 enfants malades ont été soignés, dont Lucas, qui s’était rendu en France avec ses parents pour l’expérience. « On avait beaucoup d’espoir, raconte Cédric, le papa de Lucas. « Mais les médecins ont été clairs : les statistiques du traitement expérimental n’étaient pas très prometteuses. »


La tumeur a disparu

Les patients ayant participé à l’essai clinique ont subi une radiothérapie et ont également reçu trois types de médicaments. L’un de ces médicaments, l’« olimus hépatique », s’est révélé très efficace pour Lucas. Selon Grill, le médicament rend la tumeur plus sensible aux radiations. « En fait, on empêche la cellule de réparer ce que la radiothérapie veut endommager », explique le médecin. Un avantage supplémentaire est que le médicament a peu d’effets secondaires.

Lucas a suivi le traitement pendant cinq ans et a finalement obtenu le résultat espéré. Passé ce délai, les médecins n’ont plus trouvé aucune trace de la tumeur sur les scanners. Il y avait encore une petite « bosse » visible, mais ce serait une cicatrice issue de la biopsie. En d’autres termes, Luc a été guéri.

« Un petit miracle »

« Nous pensons que Lucas souffrait d’une forme particulière de la maladie. Nous devons comprendre de quoi il s’agit afin de pouvoir reproduire chez d’autres patients ce qui s’est produit naturellement dans son cas. Ce serait fantastique », déclare le Dr Grill. Selon lui, l’évolution de la maladie de Lucas est une raison importante pour poursuivre les recherches. Le médecin s’efforce de perfectionner le traitement. « De cette façon, nous pourrons peut-être maîtriser la maladie dans un plus grand nombre de cas », a-t-il déclaré. Une deuxième phase de test a maintenant commencé. 360 patients seront traités.

Et Lucas, il va toujours bien. Il ne prend aucun médicament depuis un an et ne suit plus aucun traitement. Les parents du garçon sont aux anges. « Pour nous, c’est un petit miracle », répondent-ils.

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