Après de nombreuses années de lutte, le quartier de Borkerhout à Westerbork bénéficie enfin d’un nouveau revêtement de sol. Mais la commune de Midden-Drenthe ignore délibérément les règles européennes en matière de marchés publics.
Des cailloux dans la rue et des cailloux dans le ventre. C’est le bref résumé de la décision du conseil municipal concernant un nouveau revêtement de sol dans le quartier de Borkerhout à Westerbork, jeudi soir.
Les résidents du quartier réclament depuis 2016 une approche en matière de pavage et de verdure. La question est devenue un casse-tête. Mais en mai de cette année, il a été décidé de remplacer d’abord les pavés à Borkerhout. Il concerne environ 22.500 mètres carrés. Ce travail prendra quatre ans.
Différence de couleur
Afin d’éviter toute différence de couleur, les pavés en béton doivent être commandés en une seule fois, selon le bourgmestre et les échevins. Cela coûte à la commune 337 500 euros. Ce montant est supérieur au seuil d’appel d’offres européen de 215 000 euros. Mais la municipalité ignore commodément ces règles. L’explication prend du temps, n’est pas pratique et devrait être trop coûteuse.
Cela constitue effectivement un acte illégal. B and W l’a déjà souligné dans une note au conseil municipal. Un certain nombre de partis ont été aux prises avec cette question. D66 parle d’« une pierre au ventre » et se demande si la municipalité est encore crédible.
Promenade en voiture
Le VVD a comparé la violation délibérée des règles à un trajet en voiture. « Vous nous demandez de rouler à 130 kilomètres par heure sur un tronçon où 100 est la vitesse maximale », a déclaré Arjan van Gelderen. Le CDA voulait savoir « en langage janneke » quelles sont les conséquences de ces actions illégales. Karin Kappen, présidente du parti : « Qu’est-ce que cela signifie pour la commune ?
L’Union chrétienne s’est opposée à ce cours des événements. « Vous nous demandez consciemment d’enfreindre les règles, mais nous ne sommes pas d’accord avec cela », a déclaré le chef du parti Ageet van Dijken. « Comment pouvons-nous être un gouvernement fiable de cette manière ? »
‘Possession’
Gemeentebelangen/BBB ne s’en souciait pas. « Terminez cette histoire », dit Jannes Kerssies. «Le quartier de Borkerhout y a droit. Arrêtez ces conneries.
Le conseiller responsable Rico Schans (Intérêts municipaux/BBB) estime qu’il est plus important de « faire les choses » maintenant que de suivre les règles d’achat. Il veut garder le contrôle de la situation dans les années à venir. Schans espère pouvoir commencer cette année avec le premier nouveau pavage de 2 000 mètres carrés.
« Cinq mois supplémentaires »
« Avec un appel d’offres européen, il n’y a aucune garantie de coûts et le processus prendra au moins cinq mois supplémentaires », a souligné Schans après une première suspension. « Je vous laisse le soin. »
Finalement, après une seconde suspension, le conseil municipal a approuvé la proposition à l’unanimité. Il convient toutefois de noter que l’Union chrétienne, le D66 et le VVD ont de grandes difficultés à violer consciemment les règles de passation des marchés publics.
Sournois
Midden-Drenthe lancera plusieurs appels d’offres. Trois fournisseurs sont sollicités pour un devis. Et les conséquences possibles de cette décision ? En ne lançant pas d’appel d’offres au niveau européen, les entreprises qui souhaitaient s’enregistrer peuvent en principe engager des poursuites judiciaires contre la municipalité. Il existe également un risque que le comptable n’approuve pas l’audit des comptes annuels.
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Mais surtout, l’image n’est pas jolie. En ignorant consciemment les règles, la commune ne prend pas très au sérieux son rôle d’exemplarité.