Le PIB en 2023 pourrait croître de 0,8 %. D’après ce que l’on apprend de sources proches du dossier, ce serait l’estimation que le gouvernement s’apprêterait à inclure dans le Nadef, révisant ainsi à la baisse celle du Def d’avril qui indiquait une croissance de 1%. Par ailleurs, le signe négatif est tombé sur le PIB du deuxième trimestre (-0,4%), et sur la Commission européenne début septembre a réduit ses estimations pour cette année (+0,9%) et le suivant (+0,8%). Le PIB tendanciel de 2024, c’est-à-dire le point de départ du calcul de l’estimation du PIB programmatique, serait plutôt d’environ 1% par rapport aux 1,4% estimés dans le Def.
Nadef au CDM mercredi
Le Conseil des ministres examinera mercredi la note actualisée à la Def. Dans un premier temps, Nadef devait se réunir en Conseil des ministres jeudi, mais la réunion a été avancée. L’actualisation des variables macroéconomiques – principalement le PIB, le ratio déficit-PIB et le ratio dette-PIB – contenues dans le Nadef, ne permettra pas d’exaucer les vœux de tous les partis en vue du budget 2024 (attendu au parlement le 20 octobre) : un chiffre qui s’élève à 40 milliards, mais qui, plus prudemment, s’arrêtera à 20-25 milliards.
Une économie au ralenti
Le document qui donnera le cadre financier à la manœuvre prend forme, mais ses limites sont blindées par les craintes qui pèsent sur les finances publiques : l’économie ralentit, et avec le ralentissement du PIB, les marges de dépenses se rétrécissent. Nous travaillons donc à fixer la barre du déficit pour 2024 aussi près que possible des environs de 4 %, afin de libérer des ressources mais sans mettre en danger le budget l’année où reviennent les contraintes européennes sur les dépenses publiques.
Peu de marges sur le déficit
La croissance réduite rend la recherche de ressources de manœuvre encore plus difficile. Les marges sur lesquelles travaille le gouvernement pour 2024 sont très étroites. Le déficit indiqué dans le Def pour l’année prochaine (3,5% la tendance et 3,7% le plan) devrait être ajusté à la hausse, mais 4% représenterait une véritable ligne rouge infranchissable. Aussi parce qu’il y a le Superbonus inconnu, qui a jusqu’à présent éliminé toute marge possible sur 2022 et 2023.