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Les actions européennes ont suivi l’Asie à la baisse lundi, alors que les craintes concernant la santé du secteur immobilier chinois ont aggravé les inquiétudes des investisseurs quant au ralentissement de la croissance économique mondiale.

L’indice régional européen Stoxx Europe 600 a chuté de 0,3% à l’ouverture, tout comme le Cac 40 français et le Dax allemand. Les valeurs des matériaux de base et de la consommation cyclique ont été à l’origine de la baisse dans la région.

Ces mouvements ont fait écho aux marchés chinois, où le déclin du secteur immobilier autrefois dominant du pays a entraîné le Hang Seng de Hong Kong en baisse de 1,8 pour cent et le CSI 300 de 0,7 pour cent.

Les marchés ont été secoués par l’annonce selon laquelle le géant immobilier chinois Evergrande ne pouvait pas émettre de nouvelles dettes en raison d’une enquête sur sa principale filiale, Hengda Real Estate Group. Ses actions ont chuté de près d’un cinquième, deux jours après avoir averti qu’il annulait certaines réunions de créanciers pour réévaluer les conditions de sa restructuration.

Le ralentissement s’est répercuté sur le marché immobilier chinois, le promoteur Longfor en baisse de 7,1 pour cent et Country Garden en baisse de 6,7 pour cent. L’indice Hang Seng Properties a perdu 4,3 pour cent à Hong Kong.

Le secteur immobilier chinois, qui représente normalement plus d’un quart de l’activité de la deuxième économie mondiale, a trébuché depuis le début de l’année alors que la demande des consommateurs peine à se redresser après trois années de sévères restrictions liées à la pandémie.

Les inquiétudes concernant l’économie chinoise ont aggravé un sentiment déjà amer parmi les commerçants, qui ont digéré les récentes prévisions de la Fed selon lesquelles les taux d’intérêt resteraient probablement élevés l’année prochaine, tandis que la banque centrale s’efforçait de ramener l’inflation à son objectif de 2 pour cent.

Les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans ont augmenté de 0,04 point de pourcentage à 4,48 pour cent lundi, après avoir atteint la semaine dernière leur plus haut niveau en 16 ans. Les rendements obligataires augmentent à mesure que les prix baissent.

Les investisseurs se sont préparés aux données sur l’inflation dans la zone euro cette semaine, dans l’espoir d’évaluer les projets des décideurs politiques concernant les taux futurs, sur fond d’inquiétudes croissantes selon lesquelles les récentes réductions de l’offre de pétrole pourraient alimenter une deuxième vague d’inflation à travers le monde.

Le brut Brent, la référence pétrolière internationale, a gagné 0,9 pour cent pour s’échanger à 94,11 dollars le baril lundi, tandis que son équivalent américain West Texas Intermediate a progressé de 0,7 pour cent à 90,72 dollars le baril. Tous deux sont restés proches de leurs niveaux les plus élevés depuis novembre 2022.

Les contrats suivant l’indice de référence S&P 500 de Wall Street et ceux suivant l’indice technologique Nasdaq 100 ont tous deux progressé de 0,4% avant l’ouverture de New York.



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