L’entraîneur a essayé de verticaliser davantage la manœuvre et de pousser vers la gauche, mais le Géorgien n’a pas encore trouvé les bonnes conditions

Salvatore Malfitano

Cent quatre-vingt-huit. Un numéro qui résonne génère un écho qui ne laisse aucune issue. La froideur des chiffres, en revanche, est incontestable. Un calcul rapide donne ce résultat, qui équivaut aux jours écoulés depuis le dernier but de Khvicha Kvaratskhelia. C’était le 19 mars, lorsque le Géorgien participait à la partie de poker de Naples à Turin, marquant sur penalty. Une des dernières grandes performances, avant une pause pour les équipes nationales qui fait office de tournant : depuis avril, une fois de retour, en effet l’équipe ne s’est pas présentée avec l’éclat qui avait caractérisé une grande partie de la course vers le scudetto. Ce n’est pas un hasard si la lumière de son talent semble s’être estompée depuis. Le talent de Kvaratskhelia a conquis le monde entier, faisant de lui le meilleur joueur de Serie A la saison dernière. Mais en tant que champion en titre, il n’a pas encore réussi à laisser sa marque.

le jeu

Rudi Garcia, pour tenter de le valoriser, s’est orienté dans deux directions. D’une part, tenter de verticaliser plus rapidement, même lors de lancers longs, pour exploiter la qualité de la progression de l’ailier avec le ballon. D’un autre côté, il décentralisa la position de Lobotka afin d’augmenter les approvisionnements sur le flanc gauche. Pourtant, aucune de ces mesures n’a produit l’amélioration espérée de la qualité des biens gérés par Kvaratskhelia. A ce jour, Naples n’est pas capable de construire des situations de jeu qui les mettent dans les meilleures conditions pour être incisifs. C’est un aspect à travailler, car un entraîneur – surtout s’il a un tel héritage – doit savoir concevoir la tenue la plus adaptée à l’équipe, et donc aussi au joueur doté d’une technique supérieure.

les adversaires

Peu de joueurs ont réussi à avoir un impact similaire lors de leur première saison en Serie A. Il y a un an, après les deux premières journées, il avait déjà récolté trois buts et une passe décisive, prémonitoire de deux chiffres dans les deux statistiques (respectivement douze et treize). ) avec lequel il a clôturé le championnat. Force est de constater que ce n’est plus nouveau. Ses meilleurs tirs sont étudiés et analysés en détail par les équipes adverses, qui préparent depuis des mois des doubles systématiques dès que le ballon arrive aux pieds. L’espace est nécessairement réduit, les mouvements sont limités et les trajectoires de course et de dépassement se rétrécissent immédiatement. Les libertés dont nous jouissions dans le passé ne sont plus qu’un lointain souvenir et nous devons en tenir compte en recherchant des solutions alternatives.

la condition

La blessure au genou subie lors du match amical contre Gérone début août l’a contraint à manquer une partie de l’entraînement d’été et du match contre Frosinone. Contre Sassuolo, il n’a cependant joué que la dernière demi-heure. Dans les matchs suivants, il était toujours titulaire et changeait systématiquement, mais même si Spalletti essayait toujours de lui épargner quelques instants du match, cette fois c’était une gestion également dictée par la nécessité. Ce n’est plus aussi brûlant, précis et lucide que par le passé. Kvaratskhelia n’a pas toujours salué les décisions de Garcia en ce sens, notamment en fin de match contre Genoa, mais en fait, hormis quelques éclairs, il n’a pas réalisé des prestations conformes aux attentes. Il ne reste plus qu’à espérer que la lumière au bout du tunnel soit plus proche que jamais.





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