Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a critiqué la force russe de maintien de la paix stationnée dans la région du Haut-Karabakh. Il reproche aux Russes de n’avoir pas réussi à empêcher une offensive azerbaïdjanaise.
« Si les soldats de la paix ont réussi à négocier un cessez-le-feu, pourquoi n’ont-ils pas réussi à parvenir à un accord pour empêcher l’attaque du Haut-Karabagh ? », a demandé Pashinian dans un discours télévisé. « Nous avions prévenu : pourquoi ne remplissaient-ils pas leurs fonctions de maintien de la paix ? »
La Russie est considérée comme un allié de l’Arménie, mais elle est également très occupée avec la guerre en Ukraine. Selon les observateurs, l’Azerbaïdjan a su tirer profit de cette situation instable.
Le Premier ministre a également déclaré que le cessez-le-feu tient largement et qu’il ne voit aucune menace immédiate pour les civils du Haut-Karabakh, mais que l’Arménie est prête à accueillir 40 000 familles si nécessaire.
Trop facile
Mercredi, des manifestations ont eu lieu à Erevan contre Pachinian, accusé d’avoir cédé le Haut-Karabagh trop facilement. La région du Haut-Karabakh appartient officiellement à l’Azerbaïdjan, mais est majoritairement peuplée d’Arméniens. Avec un gouvernement séparatiste, la région était plus ou moins indépendante.
Les forces militaires azerbaïdjanaises ont envahi la région mardi, mais un cessez-le-feu a été déclaré mercredi. L’Azerbaïdjan affirme que six soldats russes ont été tués lors de l’offensive dans la région. Jeudi, une première série de négociations sur l’avenir de la région a eu lieu entre une délégation d’Arméniens de souche de l’enclave et des délégués azerbaïdjanais, mais sans résultats concrets.
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