Les employés de l’établissement pour jeunes Den Hey-Acker à Breda sont très soucieux de la sécurité des détenus et d’eux-mêmes. « Nous ne sommes plus équipés pour les jeunes qui manifestent des comportements criminels de plus en plus graves et qui ont des troubles de plus en plus graves », explique une source au sein du Centre national de détention pour mineurs (DJJI), qui comprend quatre maisons d’arrêt pour mineurs. L’employé souhaite rester anonyme par crainte de la culture de facturation. « Un système différent est nécessaire ici très rapidement, mais ils ne veulent pas entendre cela à La Haye. »

L’employé répond au coup de couteau mortel de vendredi. Un prisonnier de 19 ans d’Enschede a été tué. Un autre détenu de 20 ans de Nimègue a été grièvement blessé. Un prisonnier de 18 ans de La Haye en serait l’auteur. Il sera convoqué mardi.

« Chaque quartier a sa propre cuisine. Si les prisonniers vont cuisiner, ils peuvent venir au bureau pour obtenir un couteau de chef. » Cela a donc mal tourné vendredi, lorsque le détenu a soudainement poignardé deux codétenus.

Den Hey-Acker connaît depuis des années une importante pénurie de personnel, ce qui entraîne un manque de personnel lors de la surveillance des prisonniers. Cette année, l’institution pour jeunes de Breda souhaite recruter 35 nouveaux salariés pour pallier le manque. Mais selon le directeur syndical de la FNV, Yntse Koenen, c’est insuffisant : « Cela vous ramène à l’ancien niveau de deux superviseurs dans un groupe. Mais en fait, il en faut trois dans un groupe. »

L’employé de DJJI poursuit : « Avec trois personnes par groupe, on peut faire plus attention, mais en fait, tout le système est à revoir. Tout ici vise la resocialisation, pour que les jeunes retournent toujours dans la société. Mais la récidive de ces gars-là est très élevé. La majorité d’entre eux retournent à la délinquance. Au sein des centres de détention pour mineurs, tout est maintenant abordé de manière pédagogique et la TV et la PlayStation sont déjà prêtes lorsque les détenus entrent. Mais cela ne fonctionne plus. Autrement dit, les jeunes doivent montrer qu’ils méritent d’être libérés à nouveau. »

D’anciens employés ouvrent également un livre sur la situation au sein de la prison pour mineurs de Breda. « J’ai déjà souligné en janvier 2020 que ce n’est pas un environnement de travail sûr et agréable à Den Hey-Acker. J’ai travaillé dans de nombreuses prisons pendant des années, mais je ne me suis jamais senti aussi en danger qu’à Breda. Je suis toujours reconnaissant chaque jour que je m’en vais », raconte un ancien employé à Omroep Brabant. Elle souhaite rester anonyme, son nom est connu de la rédaction.



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