Wilders dit vouloir gouverner, mais son programme reste extrêmement radical

OMS l’entretien avec le leader du PVV Geert Wilders Le télégraphe lit, on pourrait penser qu’un Geert Wilders complètement différent a émergé. Après onze ans d’opposition acharnée, le leader du PVV aimerait gouverner à nouveau dans un cabinet de droite, affirme-t-il, et adoptera une position « constructive » dans toutes les négociations après les élections. Wilders dit également qu’il veut choisir un ton différent, c’est-à-dire qu’en le programme PVV publié samedi les « tranchants » se sont dissipés et qu’il ne veut plus jouer le rôle d’homme dans la campagne comme il l’a toujours fait avec enthousiasme. Il qualifie désormais les attaques personnelles de « pas toujours utiles ».

De Telegraaf qualifie le chapitre du programme PVV sur l’asile et la migration de « beaucoup plus doux ». Mais quiconque le lit verra toujours les mêmes textes et positions radicaux. Le PVV veut fermer les frontières en raison du « tsunami d’asile en cours » et empêcher les demandeurs d’asile venant des pays voisins des Pays-Bas d’entrer à la frontière avec des refoulements controversés. Le parti maintient toujours la même position ambitieuse sur l’islam : les mosquées et les écoles islamiques doivent toutes être fermées et le Coran doit être interdit.

Au lieu de faire preuve de douceur, Wilders fait preuve d’une volonté légèrement plus grande de faire des compromis. Bien que le PVV s’efforce toujours d’obtenir un arrêt de l’asile, dans lequel aucun demandeur d’asile ne soit autorisé à entrer aux Pays-Bas, Wilders se dit également satisfait des mesures prises dans les négociations ministérielles qui réduiront « de manière significative » l’afflux de demandeurs d’asile. Cette position semble démontrer une certaine réalité : un arrêt de l’asile est politiquement et juridiquement irréalisable, car les Pays-Bas sont obligés d’accepter des demandeurs d’asile par des traités internationaux et des accords européens.

« Plus de blocus »

Dans l’interview de Telegraaf, Wilders cherche expressément à se rapprocher du nouveau chef du parti VVD, Dilan Yesilgöz, qui ne rejette plus catégoriquement le gouvernement avec le PVV. Sous le Premier ministre Mark Rutte, la coopération avec le PVV n’était pas possible tant que Wilders ne revenait pas sur ses déclarations criminelles sur « moins de Marocains » aux Pays-Bas. Yesilgöz, successeur de Rutte dit la semaine dernière dans un programme télé Le 1 qu’elle trouve toujours ces déclarations « dégoûtantes », mais qu’elles ne constituent plus un blocus. Yesilgöz « regarde vers l’avenir » et a déclaré vouloir attendre le programme électoral du PVV. Wilders souligne à Yesilgöz dans De Telegraaf que la question de l’asile ne peut être résolue « qu’avec le PVV », et non avec les partis de gauche.

BBB n’a jamais exclu une coopération avec le PVV, mais Omtzigt a

Numériquement, un cabinet (de centre) droit est une possibilité avec les sondages actuels. Dans le dernier sondage d’I&O Research Ce samedi, le Nouveau Contrat Social de Pieter Omtzigt, le VVD, le BBB et le PVV dépassent ensemble les quatre-vingts sièges. BBB n’a jamais exclu une coopération avec le PVV au sein d’un gouvernement, Omtzigt l’a fait. Dans un entretien avec Tubantie il a déclaré précédemment que les partis, pour lui, « doivent remplir les conditions fondamentales de l’État de droit », et selon lui, le PVV ne le fait pas. Dans le même temps, l’Omtzigt n’a pas expressément exclu une construction de tolérance comme sous le gouvernement Rutte I ou une collaboration avec le PVV sur le thème de la migration à partir d’un gouvernement minoritaire.

La question est de savoir ce que pense Dilan Yesilgöz lorsqu’elle lit le programme PVV. Même si un compromis entre le PVV et le VVD sur la question de l’asile semble possible, le reste du programme électoral n’est certainement ni doux ni modéré. La politique climatique adoptée par le VVD ces dernières années doit être « passée au broyeur » par le PVV car elle est une « folie inabordable ». La politique de l’azote « doit également être abandonnée ». Le PVV s’oppose à un soutien militaire et financier supplémentaire à l’Ukraine, une question importante pour le VVD. Et le PVV veut toujours quitter l’UE.

Perdre dans les sondages

Quoi qu’il en soit, Wilders fait face à une campagne difficile. Le PVV, qui dispose désormais de dix-sept sièges à la Chambre des représentants, est en perte dans les sondages. Pour de nombreux électeurs du PVV, Omtzigt et BBB constituent une alternative intéressante, même si le parti de Wilders pourrait également profiter des troubles du JA21. En termes de contenu, l’accent mis sur l’asile et la migration semble logique : l’enquête I&O a montré samedi que de nombreux électeurs considèrent le PVV comme « propriétaire du problème » sur ce thème et font confiance au parti sur ce point. Jusqu’à présent, Wilders a surtout reçu cette appréciation des électeurs de droite, notamment en raison de la position intransigeante qu’il a adoptée sur le sujet. Wilders doit espérer que ces mêmes électeurs pourront désormais également apprécier son désir de gouverner et de faire des compromis.



ttn-fr-33