L’UNESCO « sauve » Venise : elle ne figure pas sur la liste noire des sites patrimoniaux en péril

Danger évité pour Venise : l’UNESCO a décidé, jeudi 14 septembre, de ne pas inscrire la fragile ville lagunaire dans la « liste noire » des sites du patrimoine mondial en péril. La décision, prise lors de la 45e session du Comité du patrimoine mondial, à Riyad, en Arabie Saoudite, fait se réjouir l’administration municipale vénitienne et le gouvernement, même si le ministre Sangiuliano a immédiatement précisé que pour sa protection « le travail continue ».

Les délégués ont pris la décision à l’unanimité, selon la municipalité. A l’ordre du jour figurait l’examen de la « recommandation » publiée par les experts de l’organisation internationale, qui avaient suggéré d’inclure Venise dans la liste des sites à risque, jugeant les mesures mises en place pour lutter contre la détérioration de la situation environnementale et économique. .

De nombreuses mobilisations ont eu lieu en faveur d’une telle décision, notamment une pétition en ligne rassemblant 4 500 signatures. Depuis plusieurs jours, une délégation conduite par le directeur général de la municipalité, Morris Ceron, accompagné de l’adjoint au maire Andrea Tomaello et du conseiller pour l’environnement Massimiliano De Martin, accompagné de l’ambassadeur d’Italie, était présente dans la capitale arabe.

Billet et réservation pour entrer à Venise, oui arrive

In extremis, comme un « as dans le trou », a été communiquée l’approbation, intervenue mercredi 13 septembre, de la réglementation définitive du tarif d’accès, ce « ticket » étant testé à partir du printemps prochain pour gérer et limiter les afflux quotidien de visiteurs. Pour le maire Luigi Brugnaro « c’est la démonstration de la façon dont ils ont été reconnus par tous les efforts que nous mettons en place pour sauvegarder Venise, et que la proposition de les inclure dans la liste de danger était très politique et peu technique ».

Le ministre Gennaro Sangiuliano souligne que celle des experts de l’UNESCO aurait été « une manœuvre injustifiée, purement politique et sans ancrage sur des données objectives », et que ces derniers mois « la municipalité a adopté des mesures courageuses pour gérer le tourisme et garantir la protection du patrimoine culturel extraordinaire de la ville ». Parmi les sujets portés à l’attention du Comité de l’UNESCO, Sangiuliano cite « les progrès significatifs réalisés ces dernières années pour la protection du site contre la menace du changement climatique et les défis posés par le tourisme de masse », comme le système Mose et le barrières à la Basilique de Saint-Marc.



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