Le ministère public estime que les amendes pour les infractions routières courantes telles que les excès de vitesse, l’utilisation du téléphone au volant ou le défaut de céder le passage sont devenues trop élevées.

Le ministère public met en garde le ministre Dilan Yesilgöz (Justice et Sécurité, VVD) contre la résistance croissante de la société contre les amendes de plus en plus élevées imposées par le droit administratif. Dans le rapport Des systèmes fins en équilibre que le ministère public a envoyé au ministre plus tôt cette année, met en garde contre un « déséquilibre » entre les amendes routières et les amendes imposées par le ministère public au moyen d’ordonnances pénales. Pour un excès de vitesse important, l’amende peut désormais s’élever à environ 400 euros. Cela équivaut à peu près à l’amende exigée par le ministère public après une agression.

Selon le ministère public, « on constate une diminution du soutien au sein de la société, parmi les citoyens, les forces de l’ordre et le pouvoir judiciaire, en faveur du montant croissant des amendes ». Le ministère de la Justice craint que cela n’incite les citoyens à faire appel plus souvent contre les sanctions imposées. « Par ailleurs, l’expérience montre que les évaluateurs usent de plus en plus de leur pouvoir discrétionnaire pour émettre un avertissement au lieu d’établir un procès-verbal. Une augmentation significative des amendes exercera une pression supplémentaire sur cette base de soutien », a déclaré le ministère public.

10 pour cent plus élevé

Plus tôt cette année, le gouvernement a décidé d’augmenter les amendes de 10 % pour 2024. La ministre Yesilgöz n’a pas l’intention de modifier cette décision, écrit-elle dans une lettre envoyée lundi à la Chambre des représentants. « L’augmentation de la politique est nécessaire cette année pour mettre de l’ordre dans le budget national et dans les tâches de mon ministère », écrit-elle. Si les amendes n’augmentent pas, il faudra procéder à des coupes dans les services exécutifs. « Le cabinet veut éviter cette dernière solution. Cette étape impose un fardeau aux contrevenants au code de la route, qui peuvent éviter ces coûts en respectant le code de la route. »

Selon Yesilgöz, les commentaires du ministère public doivent être approfondis et suivis par un nouveau cabinet.

Selon un porte-parole, le ministère public propose que les amendes soient réduites ou que la correction de l’inflation soit supprimée. « Le contenu d’une infraction doit être déterminant lors de l’imposition des sanctions et non pour équilibrer le budget », a déclaré le ministère public. Yesilgöz rejette cela. « Les propositions faites par le ministère public pour rétablir l’équilibre auraient des conséquences financières et politiques majeures. Compte tenu du statut sortant du gouvernement, il n’est pas possible de prendre une décision à ce sujet à court terme. »

Selon les calculs du ministère de la Justice, « l’annulation des augmentations accessoires aurait des conséquences financières très importantes – compte tenu du montant annuel total des amendes – d’environ 100 millions d’euros structurellement ou d’environ 40 millions d’euros structurellement si l’augmentation se limite à la correction de l’inflation ».

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