Organisé à Milan (à partir du 15 septembre), il implique l’implication de personnes sourdes et entendantes dans une expérience partagée. Au programme, des rencontres sur Lis et des spectacles de spectacle vivant mais aussi des ateliers pour explorer le silence et les formes alternatives de communication au son.


LEans une société plongée dans le bruit, polluée (aussi) du point de vue sonore, le silence est avant tout l’absence de bruit. Un espace libre, un vide. Mais cela peut aussi être autre chose, comme il l’explique Maura Di Vietridanseur et parmi les organisateurs de Fête du silence. Un festival des arts du spectacle axé – naturellement – ​​sur la culture des signes sourds et les langues des signes. « Dans le silence, là où les langages sonores n’existent pas, les signes visuels, les gestes, les images acquièrent de l’importance et nous permettent de communiquer. Le festival, c’est ça, une bulle spatio-temporelle dans laquelle le silence devient valeur.” Cela se produit les trois jours deévénement organisé à Milan (à partir du 15 septembre) par la compagnie de danse Fattoria Vittadini en collaboration avecAssociation culturelle Fedora, qui favorise l’accessibilité dans le domaine culturel pour les personnes ayant une déficience sensorielle. Il s’agit d’un festival ouvert à tous, qui ne nécessite pas de traduction, auquel participent également des signeurs natifs qui utilisent la langue des signes comme langue maternelle.

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Le Festival du Silence, pour découvrir la « culture sourde » et la poésie de la langue des signes

Désormais dans sa cinquième édition et récompensé par la Médaille du Président de la République, la Fête du Silence est une expérience. Un espace et un temps dans lesquels se rencontrent différentes formes artistiques et performatives mais aussi différentes formes de communication. Elle se tiendra du Vendredi du 15 au dimanche 17 septembre à l’Espace Ferme à l’intérieur du Usine à vapeur de Milan (Via Giulio Cesare Procaccini 4) et, comme l’explique Di Vietri, comprend des spectacles et des rencontres. Mais aussi des ateliers avec une attention particulière à l’implication des personnes sourdes et entendantes dans une expérience partagée.

Dans le riche calendrier, cela vaut la peine de commencer par la Réunion pour faire connaître le LIS (gratuit) organisé par l’artiste sourd Daniel Bongioanni. Une invitation à explorer une nouvelle façon de communiquer et d’expression (vendredi 15 septembre à 18h00).

Féminisme et surdité, les femmes parlent

Un moment à ne pas manquer, c’est le samedi 16 à 15h. Féminisme, droits, éducation et surdité tel est le thème de la réunion qui impliquera diverses voix de femmes. Comme, comment Anna Folchiactiviste, enseignant, chercheur et vulgarisateur sur les LIS, la culture et l’histoire des sourds. OU Chiara Pennettale.Non-Sourd (comme elle se définit : les « non-sourds »). Qui possède deux implants cochléaires (qui la rendent « un peu plus auditive » et plus consciente de son « identité sourde »), une licence en lettres classiques et deux spécialisations. Dans l’enseignement de l’italien comme langue étrangère et l’accessibilité de la communication et des contenus culturels. Ils participeront également à la réunion « Les Mimosas »un groupe informel composé de femmes sourdes nées du désir de partager et de diffuser des thématiques et des réflexions autour du féminin.

Les laboratoires, pour s’impliquer

Le dernier jour du festival, dimanche 17 septembre, vous pourrez décider de vous interroger avec un laboratoire. Ouvert aux personnes sourdes et entendantes, Yeux et mains est né d’une idée des artistes sourds Daniel Bongioanni et Nikita Lymar, en collaboration avec Diana Anselmo. Il est divisé en deux parties, d’abord une partie théorique basée sur la culture des sourds et les langues des signes. Puis une partie pratique qui explore le lien entre vision et art (à 13h30, durée 3 heures).

Toujours dimanche Serena Crocco mène « Traces silencieuses », un atelier/performance in situ qui questionne la perception (16h30 et 18h30). Equipés d’écouteurs antibruit, les participants effectueront une promenade silencieuse, laisser des traces tout au long du parcours à travers des actions performatives. Un silence partagé et une reconnexion avec l’environnement. Au cours de la promenade, les indications de toutes les actions seront données sous forme écrite, à travers un cahier porté par chaque participant, ou en langue des signes italienne par l’animateur, dans un modalité accessible à tous.

Extrait du spectacle “Géométries de la vie – L’histoire d’un quotidien absurde” de I(l)limitati, au Festival du Silence le 15 septembre à 21h.

Il faut être sourd pour comprendre

ÀA 21h, il sera temps de retourner vers le public et de regarder Il faut être sourd pour comprendre de Diana Anselmo, Daniel Bongioanni et Nikita Lymar, produit par Fattoria Vittadini. Un spectacle inspiré du poème du même nom écrit en 1971 par Willard J. Madsen, professeur sourd de littérature anglaise à l’université Gallaudet qui aborde le thème de traduction, un acte qui peut paraître inoffensif alors qu’il ne l’est pas. Et ça peut se cacher phonocentrisme et appropriation culturelle.

Le spectacle est né au sein Au-delà des signes, Projet européen pour l’intégration sociale des personnes sourdes à travers la coopération artistique et la mobilité dans les pays de l’UE. Et il fait ses débuts au Festival du Silence dans une version étendue qui plaira parfaitement même à ceux qui ne connaissent aucune langue des signes. Les trois interprètes à travers le Signe Visuel, forme poétique des langues des signes, ils exposent le contenu imaginatif des figurations construites et constituées. Une sorte de vivisection très vivante : linguistique, culturelle et artistique.

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