Le prochain gouvernement devra dépenser 17 milliards d’euros de moins dans les années à venir pour maintenir des finances publiques saines. En 2028, le déficit budgétaire sera de 2 pour cent au lieu de 3,6 pour cent. Cela suffit pour respecter les règles budgétaires européennes.
« Les finances publiques se sont fortement détériorées en raison, entre autres choses, de l’augmentation des coûts d’intérêt et d’une forte augmentation des dépenses », indique un avis de hauts responsables publié lundi et qui paraît traditionnellement avant les élections à la Chambre des représentants.
Il est donc nécessaire que le nouveau gouvernement « corrige le cap » en ce qui concerne les dépenses publiques.
Les directeurs des bureaux de planification et ceux de la De Nederlandsche Bank ont également contribué à l’avis intitulé Study Group Budget Space. L’avis a donc beaucoup de poids à La Haye.
Le groupe d’étude prédit que les dépenses publiques ne feront qu’augmenter en raison des soins de santé, du vieillissement et du climat. Pour faire face à la hausse des coûts, des « réformes structurelles » sont nécessaires.
Selon le groupe d’étude, les investissements sont importants, mais ils devront être réalisés autrement qu’avec des fonds supplémentaires. « Tous les objectifs ne peuvent pas être atteints grâce aux dépenses publiques. »
Comme d’habitude, les aubaines ou les revers financiers ne devraient pas immédiatement entraîner des investissements ou des dépenses supplémentaires du gouvernement. Cette politique budgétaire dite orientée vers les tendances doit garantir une « politique calme et stable », afin que les citoyens et les entreprises ne soient pas surpris par de nouvelles mesures.
Le CPB a déjà mis en garde contre un déficit croissant
On sait que les perspectives économiques ne sont pas bonnes. Le Bureau central du Plan (CPB) a prévenu que le déficit budgétaire augmenterait dans les années à venir si le cabinet sortant n’agit pas. Des mesures sont désormais annoncées le jour du budget pour éviter de trop dérailler les finances publiques, mais cela devient de plus en plus difficile à mesure que la croissance économique vacille.
Aujourd’hui, la Commission européenne a considérablement réduit la croissance économique attendue pour cette année, de 1,8 à 0,5 pour cent. Les coupables sont une inflation élevée et une baisse des exportations.