« Il y a de moins en moins de places en crèche. Cependant, nous n’allons rien faire à ce sujet parce qu’il n’y a pas de budget ».

Il existe des listes d’attente pour la garde d’enfants, mais elles sont fragmentées, régionales et répertoriées nulle part. L’année dernière, à la même époque, rien qu’à Louvain, il y avait 430 enfants sur la liste d’attente, mais personne ne sait combien il y en a dans toute la Flandre. Nous savons qu’il y a de moins en moins de places, et nous savons aussi pourquoi. Cependant, nous n’allons rien faire à ce sujet parce qu’il n’y a pas de budget, mais si, en tant que femme, vous restez à la maison pour vous occuper de votre enfant – pour lequel il n’y a pas de garde d’enfants – alors vous êtes une profiteuse qui a un besoin urgent d’être activé.

Si votre enfant a besoin d’une place en éducation spécialisée après la garde d’enfants que vous n’avez pas trouvée parce qu’il a des besoins spécifiques en matière de garde, vous pouvez être inscrit sur une nouvelle liste d’attente. Rien qu’à Anvers, plus de 460 enfants y participent cette année.

Certains enfants sont même sur liste d’attente dans l’enseignement ordinaire. A Saint-Nicolas, au 1er septembre de cette année, 162 enfants cherchaient encore une place dans une école.

Les enfants qui ont particulièrement besoin de soins supplémentaires sont mis en attente.

Au 31 décembre 2021, 6 981 enfants et jeunes au total étaient inscrits sur une liste d’attente pour l’aide à la jeunesse.

Le nombre de personnes en attente d’un budget d’aide à la personne (PAB) a diminué d’environ 10 % en 2021, après plusieurs années de hausse. De 1 750 en 2020 à 1 579 en 2021. Hip hip hourra !

En outre, de nombreux enfants sont également réservés pour leurs loisirs et, aujourd’hui, ils sont même des milliers à être réservés pour des cours de natation, une compétence qui sauve des vies.

Pendant ce temps, les parents et surtout les mères sont de plus en plus pointés du doigt : ne mettez pas au monde des enfants si vous ne pouvez pas vous en occuper. Soyez prêt à ce qu’à tout moment, chaque fois que votre enfant a besoin de soins, vous soyez en mesure de répondre vous-même à la question sans avoir à compter sur la société. En attendant, travaillez de préférence à temps plein pour apporter au moins une contribution… car les soins de santé ne sont pas considérés comme une contribution à la société. Seules les contributions monétaires sous forme d’impôts sont comptées !

D’ici le milieu de ce siècle, il y aura une pénurie mondiale de travailleurs qualifiés. Nous n’allons rien faire à ce sujet. Nous allons rendre la tâche tellement difficile aux mères que le taux de natalité baissera encore plus que prévu. Les problèmes du milieu de ce siècle ne sont pas ceux de nos hommes politiques actuels. Les politiciens actuels ont déjà suffisamment de problèmes avec les prochaines élections pour lesquelles ils sont déjà en campagne.

Fran Devos, mère de trois enfants qui travaille



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