Une pop indie qui sirote son propre post-romantisme.

«Nous avons voyagé d’un jour à l’autre dans la machine à voyager dans le temps», raconte le chanteur Andreas Fischer dans la dernière chanson de DIE ZÄRTLICHKEIT. Et puis il reprend le refrain et ajoute un chant « Dans mes rêves, dans mes rêves ». Les guitares peignent un petit mur de son autour, juste assez pour qu’on puisse encore suivre cette machine à rêver jingle-jangle et un peu trop peu pour pouvoir distinguer une couleur décisive dans ce morceau. Le groupe de Cologne évolue dans cette zone de tension entre trop et pas assez sur ce premier LP, les quatre musiciens le font effectivement avec beaucoup de sensibilité et pourtant il manque quelque chose à cette musique.

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Dans les chansons, Tendresse explore l’évolution de nos relations, le passé qu’on ne peut plus ramener, le manque d’orientation et les abîmes de la vie et trouve de bons mots pour cela : « Comment ça siffle / Comment ça rampe / Comme un rhume reptile / Je le protège / Et devenir moi-même un fossile. » Prendre courage et sortir de l’ombre, tel est l’appel de l’ailleurs.

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Mais le groupe ne profite pas vraiment de cette opportunité dans son parcours indie-pop-post-romantique : guitare, basse et batterie se mélangent derrière les histoires. Et c’est la même chose avec les rêves, ils font si vite oublier le monde : « Je ne peux pas me trahir, je rêve de toi ici. Et pendant que je rêve ici, tu me libères de moi », chante Fischer dans la chanson « A Short Path ».

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