L’Université d’Anvers utilise des capteurs intelligents pour mesurer le bruit ambiant dans la ville

Entre autres choses, il y aura un capteur sonore sur la Mediaplein derrière la gare centrale. Des capteurs sonores « intelligents » seront également installés sur huit autres sites, dont le zoo d’Anvers et autour de l’aéroport de Deurne. Un dixième exemplaire est mobile : un des employés l’emmène à travers la ville pour cartographier le bruit ambiant de la manière la plus détaillée possible.

Les capteurs sonores, développés par la société ASAsense, transmettent le niveau sonore aux chercheurs en temps réel, à l’aide d’une carte SIM « normale » d’Orange. Ils sont dits « intelligents » car ils peuvent également identifier le type de source sonore. Ils peuvent ainsi distinguer un marteau-piqueur d’un camion.

Mais ils ne peuvent pas le faire seuls. Dans ce projet pilote, l’algorithme qui contrôle les capteurs est formé à cet égard. Les chercheurs vérifieront et étiqueteront dans un premier temps manuellement les fragments sonores qui entrent dans la ville via les capteurs. Les employés du groupe de recherche entendent des fragments aléatoires de dix secondes, puis déterminent la source sonore du fragment. De cette façon, le module IA associé aux capteurs peut apprendre à reconnaître de plus en plus correctement les sources sonores.

Ce n’est qu’à ce moment-là que le système est prêt pour le grand projet de recherche. « Dans cette prochaine phase, nous souhaitons réaliser un projet majeur de science citoyenne en collaboration avec Le matin et l’hôpital universitaire d’Anvers (UZA) auront un aperçu de la propagation des sons dans et autour de la ville et de leur impact sur nos vies”, explique le professeur Cedric Vuye, chercheur principal. « L’accent n’est pas seulement mis sur le trafic, les avions ou les travaux routiers. Nous étudions également les endroits calmes et les sons de la nature tels que ceux des oiseaux et des grenouilles.

La confidentialité est assurée dans tout cela, souligne Vuye. « Les capteurs sont équipés d’un logiciel spécial qui filtre les voix humaines. Un fragment sonore comportant une voix humaine sera donc automatiquement supprimé », précise-t-il. De plus, les fragments en cours de traitement ne sont pas consécutifs dans le temps et ne proviennent pas du même emplacement géographique. Sans données supplémentaires, tout discours enregistré accidentellement reste totalement anonyme.

Le but de ce grand projet est de visualiser un paysage sonore riche et détaillé. «Nous disposons actuellement de mesures de décibels et de cartes de bruit basées sur des modèles et en mettant l’accent sur les plus grands pollueurs sonores tels que les avions, les routes et les trains», explique le chercheur Jonas Lembrechts. « En travaillant avec l’IA et les capteurs intelligents, nous en apprendrons beaucoup plus sur la grande variété de sons et de pollutions sonores qui nous entourent. »



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