La nuit magique d’Alessandro Bovolenta : « Moi en bleu après mon père, un déjà-vu »

Le benjamin du groupe de De Giorgi fait ses débuts dans les derniers points du match contre la Belgique. « Vous avez vu mon père jouer et maintenant moi. J’espère garder ce nom au sommet encore longtemps. Je ferai tout »

De notre correspondant Gian Luca Pasini

@GianLuca Pasini

La longue étreinte avec la petite amie, celle avec la mère Federica et avec les frères (et sœurs). Pour lui aussi un point sur la feuille de match, dès la dernière action du match. Ce fut la nuit magique d’Alessandro Bovolenta qui entra sur le terrain pour les derniers points d’Italie-Belgique, le match d’ouverture de ce Championnat d’Europe entièrement italien.

« Je suis content, quand Fefé m’a appelé pour aller sur le terrain, j’ai tout de suite sauté. Mais le premier sentiment est celui du bonheur et non de l’anxiété ou de la peur face à ce jeu. Tout cela doit être amusant. J’ai essayé d’entrer sur le terrain avec sérénité. Et d’avoir démontré, ne serait-ce que pour quelques points, que je l’ai mérité ».

Qu’avez-vous pensé de vos débuts avec les seniors dans un match européen ?

« À ma famille, à ma fiancée qui est venue me voir à Bologne, à mes camarades de classe qui m’ont aidé. Ceux qui ont cru en moi depuis le début. C’est toute une émotion étrange à raconter, qui passe devant soi et que j’essaie de vivre au maximum ».

Et que lui a dit mère Federica ?

«Il m’a serré dans ses bras et m’a demandé si j’avais plongé les yeux fermés. Mais allez-y ! J’ai tiré très haut, j’avais les yeux grands ouverts. »

Une année fantastique, de la finale de la Coupe du Monde Jeunes aux débuts du Championnat d’Europe des adultes.

« Un millésime de rêve. Parce que le coach a cru en moi et tous mes coéquipiers m’ont aussi donné un gros coup de main. Mais je suis calme car je sais que j’ai leur confiance derrière moi. Ils m’emmènent au sommet du volley-ball. C’est le début d’un voyage commencé il y a longtemps. C’est une étape importante, mais j’espère y rester longtemps dans cette équipe nationale, car c’est un groupe de grands volleyeurs, mais aussi de gens formidables. J’essaie d’en profiter au maximum. »

Combien de fois avait-il rêvé de ces débuts ?

«En fait, je rêve encore. Mais j’en rêve depuis deux ans, lorsque cette équipe nationale est née après les Jeux de Tokyo. Il y a deux ans, quand je regardais le Championnat d’Europe en Pologne, je me suis dit : allez, essayons d’y arriver. Je me suis fixé cet objectif, mais ce n’est que le début. Je dois continuer à démontrer qui est Alessandro. »

Mais De Giorgi vous l’avait-il dit plus tôt ?

« Non, c’était une surprise, m’a-t-il dit 19-14 au troisième set. J’ai dit quand j’ai enlevé ma combinaison et commencé à m’échauffer ».

Né en 2004, 19 ans, le plus jeune du groupe.

« Je pense que j’ai mérité cette convocation pour ce que j’ai fait, mais je pense que l’âge est aussi assez relatif. Aussi parce que cette équipe est très jeune. »

Quelle est la force de la fierté de ramener le nom de Bovolenta dans l’équipe nationale senior ?

«C’est un passé qui revient au présent. Beaucoup d’entre vous ont vu mon père jouer et me voir en équipe nationale, c’est comme du déjà-vu. J’espère vraiment le maintenir à ce niveau très longtemps. J’essaie de faire de mon mieux. Pour ma mère aussi, elle est mon ancre, mon ancre et je pense que tout cela est arrivé à ma mère. Elle m’aide beaucoup et je l’aime à en mourir. »





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