Le phénomène eurodance a toujours eu quelque chose d’ironique et même de parodique, que ce soit consciemment ou involontairement. Et cela s’est traduit dans ses vidéoclips. MTV Europe et VIVA, la chaîne musicale allemande née dans les années 90, regorgeaient de clips vidéo festifs et très pétards, avec des filles chantant et des garçons rappant en bougeant beaucoup les mains dans des environnements post-industriels et rétro-futuristes.
La vidéo qui illustre la parodie ‘Planet of the Bass’ peut être vue comme un mélange entre ‘voler‘ (2 frères au 4ème étage), ‘envahisseurs de l’espace‘ (Hit N’ Hide) et le ‘sucette‘ d’Aqua, une des icônes du genre. Le clip fonctionne comme une réinterprétation satirique et un point nostalgique de l’esthétique de science-fiction du plasticorro, du chroma minable et des extraterrestres du carnaval que les producteurs de clips vidéo eurodance aimaient tant.
Il y a de tout : des aliens roswelliens qui semblent sortir d’une attraction foraine de la Area 51, une technologie rétropop avec des clins d’oeil aux années 90 (disquettes 3½, lunettes Johnny Mnemonic « futuristes », fenêtres Windows 95, mobiles à clapet, Bill Clinton…), religieux iconographie d’une crèche vivante ou d’une réception scolaire, enlèvements extraterrestres avec une romance interplanétaire en arrière-plan et même un DJ, joué par le comédien new-yorkais Kyle Gordon, comme s’il venait d’une discothèque polygone de Bratislava.