Le Français, après avoir tout gagné sur les chemins de terre, s’étant également imposé aux États-Unis, est passé à l’asphalte avec d’excellents résultats : plusieurs fois dans les points en 250 et 500 et deux succès au Bol d’Or et un au 24 Heures du Mans
-Milan
Un somptueux palmarés celui de Jean-Michel Bayle, pilote français originaire de Manosque, village d’environ 23 000 âmes en Provence. En fait, il est le seul à avoir remporté des prix flatteurs résultats en motocross (deux titres mondiaux en 1988 en 125 et en 1989 en 250) et en vitesse, en allant plusieurs fois aux points en Coupe du monde des classes 250 et 500, même si sur asphalte il a obtenu ses plus grandes satisfactions dans les marathons d’endurance, gagner deux Bol d’Or Et aux 24 Heures du Mans.
sur le vélo à 6 ans
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Né le 1er avril 1969, il débute la moto dès son plus jeune âge, alors qu’il n’a que 6 ans, tandis qu’à 13 ans, en 1982, il remporte le championnat de Provence. En 1986, à l’âge de 17 ans, il participe aux championnats nationaux et fait ses débuts au championnat du monde de motocross en terminant 23ème avec une Kawasaki 125. Mais c’est l’année suivante, 1987, que JMB commence à tout remporter. Pensez-y, en 125 du championnat de France, il se fait remarquer en plein en remportant les six courses qui composent le tournoi.
en plein en répétition
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En 1987, il était pilote officiel Honda. Il est troisième au classement général du Championnat du Monde et remporte deux championnats de France, se distinguant deux en plein : 6 victoires sur 6 courses en championnat national et 7 sur 7 en Supercross. Une dictature tranquille. 1988 est l’année du premier triomphe : devient champion du monde des 125 en remportant cinq Grands Prix : Italie, Belgique, Espagne, France et Suisse auxquels il ajoute le national en plein « habituel », soit 13 victoires sur 13 courses disputées dans les deux championnats de France. Bref, JMB est imbattable.
le deuxième monde
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Bayle change la cylindrée du moteur, du 125 au 250, mais le résultat est le même : c’est un rappel du championnat du monde avec Honda. Cette fois avec 6 GP gagnés : Tchécoslovaquie, Hollande, Venezuela. Allemagne, Suède et Belgique. Bref, personne ne semble pouvoir l’arrêter. Non satisfait des triomphes européens, JMB décide en 1990 d’aller également à la conquête de l’Amérique. Et même aux États-Unis, il commence immédiatement à faire feu et flammes : vice-champion américain en Supercross 250 auquel il ajoute d’autres succès en 125. En 1991, c’est un triomphe total tout « made in USA » : Champion de Supercross 250 et de Motocross en deux classes : 250 et 500. Personne avant lui n’avait remporté trois titres aux States dans la même saison, ridiculisant tous les spécialistes américains. Et c’est pourquoi on l’appelait « le héros de deux mondes » : d’abord européen, puis américain. Et son record de victoires de 1991 est toujours d’actualité. Même si cela fait plus de 30 ans.
sur l’asphalte
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Jean Michel a le vélo gravé de manière indélébile dans son ADN, alors après avoir tout gagné sur les chemins de terre, il décide de changer, attiré par la sirène du vitesse sur asphalte. C’est un personnage connu et respecté dans le monde entier, ce n’est donc pas un problème pour lui de trouver une moto et une place dans une équipe au championnat du monde. Après d’autres victoires sur les chemins de terre américains, pour ses débuts sur l’asphalte en 1992, il se voit confier une Honda semi-officielle de l’équipe Rothmans avec laquelle il réalise sa première et unique course de cette année-là au Grand Prix de France.
le passage à la vitesse
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Puis en 1993 il passe définitivement à la vitesse avec unAprilia 250 officier et une place dans l’équipe en tant que compagnon de Max Biaggi et obtient ses premiers classements en terminant 22e au classement général. L’année suivante, nous sommes en 1994, toujours avec la 250 de Noale, il gagne deux cinquièmes places aux GP de France et d’Angleterre et termine huitième au classement du championnat, tandis qu’en 1995 il décroche la pole position au Grand Prix d’Argentine. et termine cependant le championnat en 15ème position. Des résultats discrets, mais certainement pas enthousiasmants pour un pilote abonné aux victoires comme Jean Michel Bayle l’était en motocross.
en première classe
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En 1996 Bayle, grâce à l’intérêt de Kenny Roberts, arrive à première classe: la 500. King Kenny lui offre d’abord une Yamaha, puis en 97 la Modenas KR V3. Avec Yamaha, il part en pole à Brno dans le GP de République Tchèque et se rapproche du podium avec une belle quatrième place à Imola, ce qui sera son meilleur résultat dans la catégorie 500cc. Nouvelle pole à Imola en 1998 avec la Yamaha équipe de Wayne Rainey, mais ensuite une chute désastreuse en Malaisie sur le circuit de Kuala Lumpur avec des fractures et un traumatisme crânien l’obligent à une longue convalescence. Bref, l’étoile de Bayle semble pâlir, mais elle recommence à briller dans le Marathons d’endurance. Il arrive chez Suzuki et en 2000 il remporte les 8 heures d’Estoril au Portugal puis en 2002, quelques points en 500 GP et une victoire au Bol d’Or, puis l’année suivante, toujours avec la Suzuki GSX, il est d’abord dans le Bol d’Or et à 24 Heures du Mans. Les derniers succès importants de ce grand champion français originaire d’un petit village au cœur de la Provence.
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