Une délégation du partenariat ouest-africain de la CEDEAO a rencontré la junte militaire et a arrêté samedi le président nigérien Mohamed Bazoum dans la capitale nigérienne Niamey. Les agences de presse internationales rapportent cela sur la base de sources nigérianes. La délégation a rencontré Coup Leader et le général Abdourahamane Tiani au nom des militaires. Le contenu des pourparlers n’est pas encore connu.
Le fait que les putschistes aient entamé des pourparlers avec la délégation de la CEDEAO indique que l’armée pourrait être disposée à négocier. La demande de la Cédéao est claire : les Etats membres de cette organisation veulent que les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger fin juillet restaurent la démocratie dans ce pays.
La CEDEAO a déclaré plus tôt cette semaine qu’elle préférait toujours le « dialogue » – en particulier le Nigeria voisin ne veut absolument pas d’invasion. Néanmoins, l’organisation, composée de quinze pays d’Afrique de l’Ouest, dispose déjà de troupes prêtes à envahir le Niger. La Cédéao ne veut donc pas de « pourparlers sans fin » avec les militaires et aurait même fixé une date pour une intervention militaire, sans préciser de quel jour il s’agit.
La CEDEAO exige que les putschistes libèrent le président Bazoum et rétablissent le pouvoir au Niger, qui ne fait pas partie de l’organisation ouest-africaine depuis le coup d’État lui-même. L’ancien président nigérian Abubakar conduit la délégation, qui s’est également rendue au Niger début août sans aucun résultat escompté. Ils sont ensuite revenus sans parler aux putschistes ni à Bazoum.