Mi-août sans salle comble : les étrangers se portent bien, les Italiens reculent


«L’objectif est d’atteindre les chiffres de 2019 et je suis sûr que nous les atteindrons d’ici la fin de l’année. Certes, on note une baisse de 20% du taux d’occupation des chambres pour la clientèle italienne, tandis que les flux internationaux sont positifs jusqu’en juillet. Ce sont ces derniers qui feront la différence et nous permettront de dépasser ». Il s’agit du premier bilan de l’été 2023 établi par Maria Carmela Colaiacovoprésident de Hôtels Confindustrie. Un solde plombé par le coût de la vie et l’inflation, les hausses des crédits immobiliers et la hausse des prix des hôtels, restaurants et autres services utilisés par les vacanciers. “Des familles souffrent de ces phénomènes exogènes”, souligne le président.

Bernabò Boccaprésident Federalhotels, parle d’un été à deux vitesses « avec certaines destinations comme, par exemple, les villes d’art, la côte amalfitaine, les îles du Golfe, Taormina a bénéficié de la présence d’invités nord-américains dans tous les segments de l’offre ». Pour cette clientèle, l’offre culturelle est gagnante qui a vu plus de 500 000 entrées dans les musées d’État pendant le long pont de la mi-août (24 mille au Colisée).

Rôle définitif des étrangers

Dans de nombreuses régions, les arrivées de l’autre côté de la frontière sont cruciales. C’est le cas de la Vénétie où en août « dans les stations balnéaires environ les deux tiers des présences sont des étrangers – souligne-t-il Frédéric Caner, Conseiller pour le Tourisme de la Région Vénétie -. Le chiffre de la mi-août est certes significatif et les taux d’occupation sont actuellement positifs et très proches de la tendance 2022 ». Quant à septembre, le commissaire souligne que “les réservations sont déjà égales aux deux tiers des données enregistrées en 2022, se fiant également au beau temps”.

Tourisme, boom des réservations en août

Le tableau est tout autre pour les destinations qui « vivent » du tourisme italien et européen. «En Versilia en août, il y a eu une baisse de 15%, le même pourcentage en Ligurie, la Romagne souffre et pour la première fois les Pouilles, après des années de croissance à deux chiffres, ont un nombre de présences inférieur à celui d’août 2022 » explique Bocca. Autrement dit, par rapport à 2022, tous ces lieux fréquentés par une clientèle nationale et allemande qui désertent le Belpaese souffrent également du vent de récession économique qui souffle sur Berlin.

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La concurrence du secteur non hôtelier

Malgré cela, le président de Federalberghi prédit également qu’« à la fin de l’année, le solde de fréquentation sera proche de celui de 2019. grâce aux villes d’art qui ont surperformé». Ensuite, il y a le nœud de la concurrence faite aux hôtels par des entreprises non hôtelières. Selon les données du ministère du Tourisme en août, la saturation moyenne des hébergements non hôteliers sur les plateformes en ligne est de 60% contre la moyenne de 39% des hébergements en ligne qui monte à 43% dans les stations balnéaires.



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