Les riverains du poste à haute tension de Veenoord ne se sentent pas entendus

Un certain nombre d’habitants de Veenoord n’ont pas un bon mot pour la municipalité d’Emmen, car elle a donné à TenneT et Enexis l’autorisation d’une grande centrale électrique sur Boerdijk à Veenoord. “Nous aurons bientôt un bourdonnement 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24”, ont-ils déclaré au Conseil d’Etat.

Il s’agit d’une sous-station à haute tension à la sortie Boerdijk de l’A37. La station sur un site de 15 hectares est nécessaire, selon le gestionnaire de réseau TenneT, car la capacité du réseau électrique dans le sud-est de la Drenthe est trop petite. Il n’y a pas de place pour connecter de nouvelles sources d’énergie durables.

TenneT veut commencer à travailler l’année prochaine. Une majorité au conseil municipal d’Emmen a adopté un plan de zonage en février. Les habitants de Veenoord ont donc saisi le Conseil d’État d’une demande de suspension contre le plan.

Boerdijk était la solution la moins chère car elle est proche des lignes à haute tension existantes, disent les habitants. L’alternative proposée par eux, le Doemsdiek à Wachtum, a été rejetée par la municipalité. Les onze objecteurs ont le sentiment de ne pas avoir eu voix au chapitre et cela a suscité beaucoup de ressentiment, comme cela s’est avéré lors de l’audience.

Leur plus grande peur est le bourdonnement continu d’une sous-station à haute tension. Ils prédisent qu’ils recevront des plaintes. Il n’existe pas encore de norme légale pour ce son à basse fréquence.

Selon Emmen et le propriétaire TenneT, il n’y aura aucune nuisance sonore dans les maisons. Emmen utilise un modèle qui détermine la nuisance des bourdonnements pour une maison moyenne. Mais les habitants disent vivre dans des maisons d’avant-guerre mal isolées. Ils pensent que la municipalité aurait dû inclure cela dans les calculs de nuisance.

Emmen ne l’a pas fait, car les habitations à proximité du poste à haute tension n’ont pas fait l’objet d’une enquête spécifique. Cependant, la distance aux maisons des opposants a été examinée. C’est plus de 500 mètres et ça suffit, dit un expert de la municipalité. Le Conseil d’État a accepté le modèle de calcul dans les affaires précédentes.

TenneT souhaite demander des permis de construction et d’extraction des eaux souterraines en 2024. Il doit également y avoir une dérogation à la loi sur la protection de la nature pour les blaireaux dérangeants qui gênent. TenneT veut que la sous-station haute tension soit opérationnelle d’ici 2027.

Le Conseil d’État tirera en tout état de cause un trait sur un article du plan d’urbanisme. C’est lié à l’intégration paysagère. Le plan de zonage stipule que TenneT est obligée d’intégrer la centrale électrique dans le paysage conformément à un plan de conception. Mais le plan comprend également une voie d’évacuation.

Le verdict tombera dans trois semaines.



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