La vice-police notoire en Iran s’assure principalement que les femmes portent leur foulard « correctement ». Photo Vahid Salemi/AP

Après dix mois d’absence, la brigade des mœurs iranienne retourne dans la rue. Les autorités iraniennes ont annoncé dimanche une nouvelle campagne pour reprendre l’application des codes vestimentaires pour les femmes dans les lieux publics, ont rapporté des agences de presse internationales.

La brigade des mœurs, qui applique le code vestimentaire strict pour les femmes, a disparu des rues après la mort de Masha Amini, 22 ans, en septembre de l’année dernière. Ce sont des agents de cette unité de police notoire qui ont arrêté la femme kurde à Téhéran parce qu’elle ne portait pas correctement son foulard. Elle mourut peu de temps après en captivité, vraisemblablement de coups violents à la tête.

La mort d’Amini a déclenché de grandes manifestations à travers le pays et au-delà. En Iran, les manifestants ont été durement traités : près de 20 000 personnes ont été arrêtées, plus de 500 personnes ont été tuées. Beaucoup de femmes ont refusé de porter un foulard plus longtemps. Habituellement, aucune mesure n’a été prise contre cela. Selon certains, le gouvernement avait délibérément retiré la brigade des mœurs des rues pour contenir les troubles. En décembre, on soupçonnait même que la brigade des mœurs avait été discrètement dissoute.



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