Paul S. (45 ans) de Roosendaal s’est vu demander mercredi un TBS avec traitement obligatoire devant le tribunal de Breda. S. aurait gravement menacé le journaliste spécialisé dans la criminalité John van den Heuvel et l’avocate Inez Weski et ses collègues de bureau ont également eu la peur de leur vie à cause d’une menace de mort. S. aurait également placé une fausse bombe devant l’ambassade d’Arabie saoudite à La Haye.
Paul S. lui-même n’était pas à l’audience. Il s’était déclaré malade tôt mercredi matin. L’affaire s’est poursuivie sans lui et tournait principalement autour de la question de savoir ce qu’il fallait faire de lui. Va-t-il être puni si les trois faits sont prouvés ou doit-il être soigné ?
Trouble psychotique
Au tribunal, des juges, des procureurs et des experts ont dressé un portrait de S. Selon les experts, il souffre d’un trouble psychotique et n’est pas responsable. Il est également narcissique et blâme souvent les autres. Si vous parlez dans son allée, il vous acceptera. Mais sinon, il ne veut rien avoir à faire avec toi, c’est noté.
S. est en colère contre les autorités, a jugé l’un des experts. Et en même temps, il a aussi des peurs. Par exemple, il avait peur d’être kidnappé par des Arabes et c’est pourquoi il se serait rendu à l’ambassade d’Arabie saoudite à La Haye en août 2021. Pour y montrer qu’il est une bonne personne et ensuite être laissé seul.
Mais ce que S. a fait de ses peurs et de sa colère a effrayé beaucoup de gens. Il n’y avait pas de bombe dans le sac à dos qu’il a placé devant l’ambassade d’Arabie saoudite en août 2021, mais il y avait une boîte de munitions verte de l’armée marquée explosifs. L’EOD a dû intervenir et la rue a été fermée.
Torturé avec des hachettes
Le choc a peut-être été encore plus grand chez la rédaction de De Telegraaf, quelques mois plus tôt. À une époque où « de nombreux porteurs de toge et journalistes étaient menacés », comme l’a décrit le procureur, une menace de mort a été reçue contre le journaliste spécialisé dans le crime John van den Heuvel. Il serait torturé à coups de hache, un certain Paul S.
L’avocate Inez Weski a pu préparer ses funérailles en mai, selon un e-mail qui, selon la justice, provenait de S. Lorsque Weski elle-même est allée chercher ce Paul S. sur Internet, elle est tombée sur d’horribles vidéos d’un homme portant un masque de sorcière qui profère toutes sortes de propos et de menaces insensés.
Le procureur insiste pour que S. soit traité de force pour ses troubles. Selon lui, S. est dans un cercle et ça peut encore mal tourner à tout moment. L’avocat de S. n’était pas du tout d’accord. Les deux menaces n’ont pu être prouvées et pour un faux attentat à la bombe, il n’a pu recevoir qu’une peine avec sursis. Elle trouve donc ridicule que S. soit déjà en détention provisoire depuis 331 jours pour un délit aussi mineur. S. veut reprendre sa vie avec sa famille, aménager une meilleure maison et rembourser ses dettes.
Pas de regrets
Mais le procureur de la République a été clair : les délires demeurent. Jusqu’en 2018, S. a fonctionné normalement, mais après cela, il a eu l’idée qu’il y aurait un complot contre lui et sa famille. De plus, S. lui-même ne reconnaît pas qu’il a un trouble, il n’a aucun regret et ne veut coopérer à rien.
La situation à la maison est loin d’être idéale, selon l’officier. Sa femme le soutient dans ses théories du complot et sa fille a été retirée de chez elle. Ses allocations ont été saisies et, selon la justice, les choses vont de mal en pis. Le danger de récidive est donc trop grand pour que la justice ne traite pas S.. Et compte tenu du fait que lui-même ne le voit pas et ne coopère pas, il doit s’agir d’un aveu forcé.
Le tribunal statuera le 19 juillet.
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