Les renseignements militaires britanniques voient des preuves de violences ciblées contre des civils


Zelensky appelle à nouveau au boycott du pétrole russe

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a réitéré son appel à une interdiction d’importer du pétrole russe dans un nouveau message vidéo. “Si la tyrannie a lancé une attaque contre tout ce qui repose sur la paix en Europe, nous devons agir immédiatement”, ont déclaré les agences de presse internationales citant la vidéo publiée samedi soir.

Un embargo pétrolier devrait être la première étape pour l’ensemble du monde civilisé, selon Zelensky. Alors la Russie le sentira et alors seulement il y aura un argument pour que ce pays recherche la paix, pour mettre fin à la violence insensée. Sans cette étape, a-t-il dit, l’agression russe ne tombera pas seulement sur l’Ukraine, mais “l’ensemble du projet européen” deviendra une cible.

Greenpeace tente d’entraver les importations

Samedi soir, l’appel de Zelensky au boycott a été renforcé par des militants de Greenpace. Certains militants sont entrés dans la zone portuaire d’Anvers et se sont enchaînés à une serrure là-bas, pour tenter d’empêcher un navire transportant du pétrole russe d’entrer dans le port. Le navire est le Seychelles Pioneer, rapporte l’ANP, et transporterait désormais 33 000 tonnes de diesel.

“Les combustibles fossiles tels que le pétrole et le gaz provoquent et exacerbent les conflits de plusieurs manières et détruisent le climat et la vie humaine”, explique Greenpeace Belgique dans l’action à Anvers. L’organisation écologiste espère que la guerre incitera les pays à s’éloigner plus rapidement des énergies fossiles. La campagne vise à attirer l’attention sur le pétrole russe importé pendant la guerre.

Secrétaire général : l’OTAN envisage de renforcer sa présence aux frontières des États membres de l’Est

L’invasion et l’agression russes en Ukraine auront des “conséquences à long terme” pour la défense de ses frontières par l’OTAN. Dans une interview au journal britannique Le télégraphequi est imprimé sur la première page de l’édition du dimanche, États Secrétaire général Jens Stoltenberg que l’alliance travaille à une “transformation fondamentale”. Selon lui, le chef militaire travaille sur un plan pour une présence permanente plus forte à la frontière orientale.

Des troupes suffisantes devraient être stationnées pour empêcher une incursion sur le territoire de (l’un des) États membres de l’Est. Aujourd’hui, l’OTAN a une petite présence tournante en Pologne et dans les pays baltes. Ces bataillons sont considérés comme une sorte de « fil déclencheur » : une attaque contre ces troupes limitées annoncerait des renforts par des troupes d’autres pays de l’OTAN. Dans le nouvelle configuration la présence est donc immédiatement effrayante.

Stoltenberg avait précédemment décidé de prolonger d’un an son mandat expirant à la tête de l’OTAN, en raison de la guerre en Ukraine. Il voit les actions du président russe comme un avertissement, un signe sur le mur de la coopération militaire occidentale : “Ce que nous voyons maintenant est une nouvelle réalité, une nouvelle norme pour la sécurité européenne”. Une décision sur les nouveaux plans sera prise lors d’un sommet de l’OTAN à Madrid en juin.

Renseignements britanniques sur des preuves d’attaques délibérées contre des civils ukrainiens

Avec le retrait continu des régions du nord de l’Ukraine par les troupes russes, les attaques contre des cibles civiles ne sont pas terminées. Selon le ministère britannique de la Défense, l’armée russe continue de se concentrer fortement sur des cibles, telles que les grandes infrastructures, avec un “risque élevé” connu sur les cibles civiles.

C’est le principal message d’une mise à jour du ministère sur la situation sur le terrain pendant la guerre. Dans le bulletin le plus récent, publié tard samedi soir, le renseignement militaire résume les preuves du bilan élevé. Par exemple, des fosses communes ont été découvertes dans les zones libérées et des histoires sur l’utilisation de boucliers humains ont été publiées. Les services de renseignement britanniques qualifient la violence « ciblée » contre les civils de « disproportionnée ».

Selon des analystes militaires, il semble que les troupes russes se retirent de plus en plus des parties de l’Ukraine qui ont été assiégées ou prises ces dernières semaines. La bataille devrait éclater dans l’est du pays.

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La ville ukrainienne de Borodyanka, qui avait été saisie par les troupes russes pendant un certain temps, est en ruine. Photo Petros Giannakouris/AP



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