MISE À JOURLe sommet des chefs d’État et de gouvernement européens est terminé. Les 27 n’ont pas réussi à adopter une déclaration unanime sur leur politique migratoire commune en raison de l’opposition de la Hongrie et de la Pologne, mais les 25 États membres restants ont pu voter les violons.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban et son collègue polonais Mateusz Morawiecki n’ont pas voulu entendre parler d’un texte commun mettant principalement l’accent sur la coopération avec les pays tiers. Moins qu’avec le contenu de cette déclaration, ils ont surtout eu un problème avec le fait qu’ils aient été mis à l’écart il y a trois semaines lors du Conseil européen des affaires intérieures. Là, une majorité qualifiée d’États membres a approuvé un accord de migration âprement disputé, Budapest et Varsovie étant les seuls à voter contre.
Malgré les efforts effrénés du Premier ministre italien Giorgia Meloni pour embarquer Orban et Morawiecki, ils n’ont pas été en mesure de soutenir un texte partagé. Après une discussion acharnée qui a duré des heures jeudi soir et nuit et une dernière tentative vendredi matin pour faire changer d’avis les deux protagonistes, 25 des 27 États membres se sont finalement mis d’accord sur un texte qui n’était pas formellement le leur, mais le président Charles Michel vient de.
25 pays sont concernés, le travail continue. Nous n’inverserons pas les énormes pas en avant de ces dernières semaines.
Sur le fond, ce texte n’apporte rien de nouveau, mais les milieux diplomatiques soulignent que la grande majorité des pays de l’UE peuvent désormais au moins aller de l’avant avec l’accord de début juin. Ce serait sans précédent si les dirigeants avaient sifflé leurs propres ministres, dit-il.
« Bizarre et « enfantin »
Une fois le nouveau pacte d’asile et de migration approuvé, Budapest et Varsovie devraient faire appel devant la Cour de justice, selon une source. « Mais d’ici là, nous serons plusieurs années plus loin. En attendant, la caravane peut continuer », semble-t-il. Selon le Premier ministre Alexander De Croo, la position de la Pologne et de la Hongrie ne devrait pas non plus « être problématique ». Nous ne reviendrons pas.
Ils n’ont pas jeté le gâteau contre le mur, ils ne l’ont tout simplement pas mangé
De Croo a souligné que l’accord sur la migration est une bonne chose pour des pays comme les Pays-Bas et la Belgique, qui reçoivent désormais une part disproportionnée de demandeurs d’asile en Europe, ainsi que pour les demandeurs d’asile qui ont droit à l’accueil. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte est plus pointu pour les deux pays d’Europe de l’Est que De Croo. Il trouve « bizarre » et « enfantin » que la Pologne et la Hongrie s’opposent au plan migratoire de l’UE.
Il compte sur la grogne des deux pays pour ne pas entraver la mise en œuvre des accords. Et ils ne voient pas d’inconvénient à contrecarrer les accords sur la réduction de l’afflux lorsqu’il s’agit de cela, pense-t-il. « Ils n’ont pas jeté le gâteau contre le mur, ils ne l’ont tout simplement pas mangé. Mais nous pourrions simplement manger notre gâteau », résume Rutte.
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